Africa-Press – Niger. À la suite des importantes précipitations de cette saison des pluies, de nombreuses régions du Niger, en particulier celle de Maradi, ont subi des inondations massives avec de destruction d’infrastructures et d’autres moyens d’existence des populations.
La commune rurale de Soli-Tagriss, située au nord-est de Dakoro, a été durement affectée avec 22 villages sinistrés. Avec l’arrivée des eaux d’un “kori” depuis la vallée de Tarka, le village de Soli l’épicentre de la catastrophe avec plus de 574 ménages touchés. Le déguerpissement du village vers un plateau, incluant le Centre de Santé Intégré (CSI), s’est rapidement imposé.
Dès l’annonce de ce sinistre et pour soutenir les efforts engagés par , l’État nigérien, le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) a promptement réagi pour apporter une aide d’urgence aux populations de Soli et aux 22 autres villages affectés. Sur le nouveau site du CSI, l’UNFPA, en partenariat avec l’ONG nationale Action Pour le Bien-Être (APBE), a engagé la construction des hangars en matériaux semis définitifs pour assurer la continuité des soins. Un important lot de 59 cartons de médicaments et trois (3) sage-femmes ont été mis à disposition, 200 kits alimentaires, 500 kits de dignité, 450 kits maman ont été distribués aux femmes enceintes, allaitantes et autres vulnérables. Avec l’appui de UNFPA, un espace sûr pour les femmes et les filles a été créé et équipé en mobiliers, matériels audiovisuels et dispositif d’éclairage solaire. Il a été recruté également un psychologue, un gestionnaire des cas VBG et deux (2) animatrices communautaires pour l’espace sûr.
Le 29 octobre 2024, une cérémonie de remise des différents kits et médicaments annoncés, a été organisée au niveau du CSI de Soli. La valeur totale de cet appui est estimée à plus de 100 millions de FCFA. Ce soutien, entièrement financé par l’UNFPA, est mis en œuvre par l’ONG APBE.
Docteur EZEI ABARI, chef de l’antenne UNFPA Zinder-Maradi, a expliqué que la région de Maradi a été particulièrement affectée par les récentes inondations, ce qui a motivé une réponse rapide. Outre les kits alimentaires et de dignité pour Maradi ville, l’UNFPA a également fourni à Soli un soutien supplémentaire: 500 kits de dignité, 500 kits ménagers, 450 kits pour mamans, des médicaments, ainsi que des infrastructures semi-définitives pour servir de maternité et d’espaces sûrs pour les femmes et les filles. Des ressources humaines supplémentaires ont été recrutées et l’ambulance du CSI sera également réparée pour faciliter les évacuations obstétricales. Des activités de cliniques mobiles sont également financées pour répondre aux besoins sanitaires des populations éloignées et sans accès aux structures de santé.
Monsieur Boukari Amadou, coordonnateur régional et chef de base de l’ONG APBE Maradi, a précisé que cet appui répond à l’appel des autorités de Maradi. Grâce aux fonds mobilisés par l’UNFPA, APBE a pu réaliser des infrastructures essentielles, dont une maternité d’urgence et un espace sécurisé pour les femmes et les filles, permettant de maintenir les services de santé de la reproduction. Des ressources humaines ont été recrutées également par APBE.
Le médecin de district de Dakoro, Docteur Issoufou Yahaya, a souligné que l’intervention de l’UNFPA a été décisive dès le début de la délocalisation du CSI, avec la construction de structures temporaires par APBE. Le renforcement en personnel a permis d’assurer une prise en charge de qualité, notamment grâce aux trois sage-femmes, ce qui n’était pas possible auparavant. « Avec l’ajout de médicaments et d’une clinique mobile pour des consultations dans les villages voisins, nous avons pu répondre aux besoins urgents », a-t-il déclaré, exprimant sa gratitude envers l’UNFPA et APBE.
Le chef de canton de Soli, honorable Laouali Dan Jimo, a également tenu à remercier l’État, le HCR et l’UNFPA pour leur soutien, soulignant l’impact de ces dons sur la vie des sinistrés, qui retrouvent peu à peu espoir.
Sayadi Souley, l’administrateur délégué de Soli, a exprimé sa satisfaction pour l’aide multiforme apportée par l’UNFPA et APBE, qui a considérablement amélioré les conditions de vie dans la commune. Avec un renforcement en personnel médical et des équipements, les évacuations sanitaires ont diminué et les femmes fréquentent désormais le CSI en plus grand nombre.
Maria, résidente de Soli, a exprimé sa gratitude pour les services médicaux améliorés et la disponibilité des médicaments. « Cela encourage les femmes à venir consulter. En cas de grossesse, nous avons désormais accès à toutes les consultations nécessaires et pouvons accoucher en sécurité au CSI », a-t-elle affirmé. Madame Rabia Saley, une autre bénéficiaire, estime que la délocalisation du CSI est une aubaine pour la population, qui bénéficie aujourd’hui d’un accès de proximité aux soins. « Grâce aux améliorations apportées, les femmes fréquentent plus régulièrement le CSI. Nous remercions les ONG qui nous redonnent le sourire en allégeant les difficultés des femmes et de leurs enfants », a-t-elle conclu.
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