Africa-Press – Niger. D’après une étude de l’Institut de recherche sur la paix d’Oslo, publiée le 11 juin 2025, l’Afrique reste le continent le plus touché par les conflits impliquant des États, avec 28 crises recensées, loin devant l’Asie (17), le Moyen-Orient (10), l’Europe (3) et les Amériques (2). Plus de la moitié des pays africains concernés font face à plusieurs crises simultanées, combinant instabilité politique, économique, ethnique et climatique.
Le rapport indique que des nations comme le Soudan, la RDC et l’Éthiopie sont particulièrement affectées, avec des crises humanitaires touchant 20 à 26 millions de personnes par pays. Au Soudan, le conflit opposant les Forces armées aux Forces de soutien rapide, en cours depuis 2023, aggrave les déplacements de populations et l’insécurité alimentaire. Bien que moins meurtriers qu’en Asie ou au Moyen-Orient, la multitude et la complexité des conflits africains – guerres civiles, djihadisme, coups d’État – entravent le développement du continent.
En Asie, les 17 conflits incluent les tensions sino-américaines autour de la mer de Chine méridionale, de Taïwan et de la Corée. Au Moyen-Orient, les 10 conflits sont marqués par la guerre Hamas-Israël, déclenchée en 2023, et ses répercussions régionales, notamment la chute d’Assad en Syrie en 2024 et les tensions entre l’Iran et Israël, qui menacent la stabilité régionale sur fond de défis économiques.
En Europe, la guerre en Ukraine demeure le principal foyer de tensions, avec des incertitudes liées au retour de Trump en 2025, susceptible d’affaiblir l’OTAN. Dans les Amériques, la violence des gangs en Haïti et les conflits liés à l’extractivisme en Amérique latine perdurent.
Les conflits interconnectés, surtout en Afrique, sont difficiles à résoudre en raison de causes politiques profondes et d’interventions extérieures inefficaces. Au Moyen-Orient, une diplomatie renforcée est cruciale pour éviter l’escalade. En Europe, une autonomie stratégique pourrait se développer.
Selon le rapport pour prévenir une crise globale, des solutions locales en Afrique, axées sur la cohésion sociale et une gouvernance inclusive, ainsi qu’une coopération internationale face aux rivalités de puissances et aux crises climatiques, sont nécessaires.
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