HRW et Amnesty appellent les autorités à libérer les personnes « arbitrairement » détenues

9
HRW et Amnesty appellent les autorités à libérer les personnes
HRW et Amnesty appellent les autorités à libérer les personnes "arbitrairement" détenues

Africa-Press – Niger. Au Niger, les militaires qui ont pris le pouvoir depuis le 26 juillet, ont arrêté « arbitrairement des dizaines de responsables de l’ancien gouvernement et ont réprimé les médias critiques et la dissidence pacifique », ont dénoncé les organisations de défense des droits de l’homme Human Rights Watch et Amnesty International dans un communiqué conjoint.

« Les autorités devraient immédiatement libérer les personnes détenues sur la base d’accusations motivées par des considérations politiques, et veiller à ce que les garanties d’une procédure régulière soient respectées », soulignent les deux ONG dans le communiqué publié jeudi sur le site de HRW.

Le 26 juillet, le général Abdourahmane Tiani et d’autres officiers de l’armée nigérienne du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) autoproclamé ont renversé le gouvernement du président Mohamed Bazoum.

Depuis, Bazoum, sa femme et son fils sont détenus au palais présidentiel de Niamey, la capitale, et d’autres responsables ont été arrêtés, note le communiqué ajoutant que les autorités ont « menacé, harcelé, intimidé et arrêté arbitrairement des journalistes, des jeunes et des opposants politiques présumés, ainsi que des personnes exprimant des opinions critiques », ajoutent les deux ONG.

Les arrestations arbitraires et les atteintes au droit à la liberté d’expression commises par les autorités placent le Niger sur une voie dangereuse en matière de droits humains », a déclaré Ilaria Allegrozzi, chercheuse senior sur le Sahel à Human Rights Watch soulignant que « les autorités devraient mettre fin aux détentions arbitraires, faire respecter les droits humains et garantir la liberté de la presse. »

Depuis le coup d’État, les autorités ont arrêté arbitrairement plusieurs responsables de l’ancien gouvernement, notamment Sani Mahamadou Issoufou, ancien ministre du Pétrole, Hamadou Adamou Souley, ancien ministre de l’Intérieur, Kalla Moutari, ancien ministre de la Défense, et Ahmad Jidoud, ancien ministre des Finances, précise le communiqué.

En septembre, les autorités les ont transférés dans les prisons de Filingué Say, de Kollo dans la région de Tillaberi, et de Niamey; elles les ont inculpés d’atteinte à la sûreté de l’État devant un tribunal militaire, bien qu’ils soient des civils, sans respecter les garanties d’une procédure régulière, ajoute la même source.

Pour plus d’informations et d’analyses sur la Niger, suivez Africa-Press

LAISSER UN COMMENTAIRE

Please enter your comment!
Please enter your name here