Africa-Press – Niger. Le comité technique national de suivi et de mise en œuvre des recommandations de la première réunion des ministres en charge de la Justice de l’AES a été officiellement installé le 24 juillet 2025 par M. Alio Daouda, ministre de la Justice et des droits de l’homme, garde des sceaux. Cet organe rentre dans la ligne droite des organes voulus par les Chefs d’Etat de la Confédération pour asseoir les bases juridiques de leur intégration sur le plan du droit, de la justice et de la coopération dans les domaines en phase avec la nouvelle dynamique souverainiste.
En effet, dans cette démarche, s’inscrit l’initiative de réunir les experts des trois pays afin de réfléchir sur les modalités de création d’une Cour de justice spécialisée, l’harmonisation des statuts des professions libérales du secteur de la justice et la coopération judiciaire et pénitentiaire entre États membres.
Le ministre Alio Daouda a souligné que pour réaliser le développement socio-économique auquel aspirent les populations de l’espace AES, les trois Etats doivent, tout en assurant la défense de leur intégrité territoriale face aux menaces multiformes dont ils font l’objet, construire un environnement juridique à travers des systèmes judiciaires capables de répondre aux défis que sont la lutte contre le terrorisme et le financement du terrorisme, la lutte contre la drogue et le blanchiment de capitaux, entre autres, qui déstabilisent l’espace commun.
M. Alio Daouda a également souligné que dans la même dynamique, d’autres chantiers non moins importants tels que ceux de la mise en place d’instances juridictionnelles et arbitrales au niveau confédéral ayant vocation à gérer les différents contentieux et l’harmonisation des législations, sont prévus dans une perspective de court à moyen termes. « Ainsi, en ce qui nous concerne, dit-il, il nous incombe la responsabilité de créer les conditions de la mise en œuvre effective des recommandations et c’est précisément à cette tâche que doivent s’atteler tous les Etats membres de l’AES ».
Ce comité, créé par arrêté n°0189 du 4 juin 2025, regroupe toutes les structures pertinentes dont les contributions sont utiles à la réalisation des objectifs fixés à savoir: l’harmonisation des statuts et textes régissant les professions libérales du secteur de la justice; la conclusion d’accords tripartites dans les domaines de l’entraide judiciaire, de l’extradition et du transfèrement des personnes privées de liberté ; la mise en œuvre de l’assistance juridique et judiciaire au bénéfice des ressortissants de l’AES; la mise en place d’un fichier unique des personnes recherchées, poursuivies ou condamnées pour crimes contre l’humanité, le terrorisme et son financement, le blanchiment de capitaux.
Le ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux, a, enfin, rappelé aux membres du comité que la tâche qui les attend est immense, mais pas impossible au regard de toutes les compétences réunies et les a exhortés à donner le meilleur d’eux pour hisser le Niger au rang de locomotive dans les réformes majeures envisagées pour réaliser l’intégration juridique et le développement socio-économique de nos pays dans un environnement sécurisé.
Pour plus d’informations et d’analyses sur la Niger, suivez Africa-Press