Lutte Contre La Désinformation Pour Un Monde Juste

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Lutte Contre La Désinformation Pour Un Monde Juste
Lutte Contre La Désinformation Pour Un Monde Juste

Africa-Press – Niger. Entre réseaux sociaux et Intelligence Artificielle (IA), la désinformation s’est imposée comme une arme redoutable à l’ère du numérique. Il s’est agi pour le Directeur du Laboratoire d’Etudes Littéraire (LABEL), Pr Abdoul Aziz Issa Daouda de l’Université Abdou Moumouni de Niamey et du Journaliste Communicant et Enseignant Vacataire à l’Université de Dosso, M. Lamine Souleymane, de soulever quelques préoccupations liées à la désinformation. L’objectif visé à travers leurs interventions est de mobiliser, sensibiliser et éduquer les populations pour les référer aux sources fiables et crédibles afin de promouvoir une information plus sûre et plus juste.

Le phénomène de la désinformation se distingue clairement de la mésinformation car, elle est motivée par une volonté consciente dans le but de nuire, de diviser ou de désinformer le public. Elle prend des formes variées comme les fake news, les canulars, les photos truquées, les témoignages inventés ou d’images et les vidéos déformées. En effet, la désinformation se propage massivement via les réseaux sociaux, messageries, sites alternatifs comme les blogs ou les pages d’internet, profitant des mécanismes de virilité principalement Facebook, Tiktok, WhatsApp, Instagram, YouTube etc.

Pour le Directeur du Laboratoire d’Etudes Littéraire (LABEL) à l’Université Abdou Moumouni de Niamey, Pr Abdoul Aziz Issa Daouda, la désinformation dans l’espace sahélo-saharienne ne date pas d’aujourd’hui. Elle est pour lui une diffusion volontaire des fausses informations avec des contenus trompeurs destinés à désorienter l’opinion publique. Elle a plusieurs réalités du point de vue social, politique, économique. « La désinformation est bien plus qu’un simple bruit de fond numérique. Elle est une menace systématique, capable de perturber les relations et les collaborations entre les Etats démocratiques ou fédéraux, où chaque citoyen se croit journaliste dans la diffusion des informations fausses », a-t-il avancé.

Il a, par ailleurs, expliqué que la désinformation se distingue nettement de la mésinformation qui jouit d’une erreur intentionnelle. « Une information vraie est une arme très efficace pour construire un monde plus juste et plus sûr. Et, si nous voulons que l’opinion respecte et accepte l’adhésion à l’information officielle, il faut que l’information officielle soit vraie, crédible et vérifiée », a affirmé Pr Abdoul Aziz Issa Daouda. La désinformation est un véritable poison de notre époque, où elle brouille la vision du monde et peut causer beaucoup de dégâts. De plus, en restant attentif et en vérifiant ce qu’on lit ou ce qu’on partage comme information, chaque citoyen digne et soucieux de son pays peut aider à éradiquer la désinformation, où qu’elle soit.

Pour le Journaliste Communicant et Enseignant Vacataire à l’Université de Dosso, M. Lamine Souleymane, la désinformation dans l’espace sahélo-saharienne se caractérise par la propagation des fausses nouvelles, de discours de propagandes et de rumeurs ou d’intoxication de l’opinion publique. Il a rappelé que la désinformation organisée aujourd’hui, est la plus répandue dans les trois pays de l’Alliance des États du Sahel.

Ainsi, les producteurs d’information ont réussi, depuis un certain nombre d’années, à influencer l’opinion publique pour envoyer de fausses perceptions au sein des pays du monde. « Ce que nous vivons de nos jours au Niger, c’est la désinformation de plus en plus qui se focalise sur des questions liées à l’insécurité, à la politique, et généralement dans d’autres secteurs économiques notamment les entreprises de communication qui travaillent et qui œuvrent pour le développement du pays dans le domaine de la santé et dans plusieurs autres secteurs », a-t-il souligné. La désinformation présente un défi majeur dans les sociétés contemporaines et vise à influencer les internautes, surtout les jeunes, à provoquer des tensions sociales et à semer la confusion absolue dans les esprits des citoyens.

Selon M. Lamine Souleymane, ce qui a favorisé la diffusion de fausses informations, c’est le fait que les professionnels de l’information, ceux qui sont compétents dans le domaine du journalisme et qui ont appris le métier pour faire de l’information un pilier de paix et de l’harmonie, ne sont pas accompagnés, ni soutenus à travers des moyens nécessaires pour faire la déconstruction de toute sorte d’informations. Pour lui, nous sommes dans un milieu numérique qui favorise la diffusion de l’information à travers les outils numériques. Il a ajouté que, finalement, les nouvelles technologies de l’information ont révolutionné le secteur de la diffusion de l’information ; ils ont propagé aujourd’hui non seulement la collecte de l’information et son traitement, mais aussi sa diffusion.

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