Niger Président Préside Cérémonie Rentrée Judiciaire 2025-2026

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Niger Président Préside Cérémonie Rentrée Judiciaire 2025-2026
Niger Président Préside Cérémonie Rentrée Judiciaire 2025-2026

Africa-Press – Niger. Le Président de la République, chef de l’Etat, Président du conseil supérieur de la magistrature du Niger, le général d’armée Abdourahamane Tiani a présidé, ce vendredi 12 décembre 2025 à Mahatma Gandhi, la cérémonie officielle de la rentrée judiciaire au titre de l’année 2025-2026.

Le thème retenu pour cette rentrée est: « la justice: défis et perspectives dans le contexte de la refondation ».

Prenant la parole à cette occasion, le Premier président de la cour d’Etat, M. Abdou Dan Galadima, a réaffirmé à la nation nigérienne ‘’l’engagement de son institution envers la justice, pour l’autorité du droit ‘’, soulignant que cette cérémonie est ‘’un moment solennel pour rappeler nos obligations vis-à-vis du justiciable et de la communauté, et examiner le travail accompli afin d’identifier des points à améliorer pour une justice intègre au service du peuple ‘’.

‘’Le Niger est un État de droit, ainsi que le réaffirment l’ordonnance du 28 juillet 2023, portant organisation des pouvoirs qui existent pendant la période de la transition, ainsi que la charte de la refondation ‘’ a-t-il rappelé.

Le premier président de la cour d’Etat de rappeler les conclusions des états généraux de la justice en 2012, et des assises nationales pour la refondation en 2025, qui ‘’ont fixé des objectifs à la justice’’.

Il s’agit ‘’ du renforcement de capacités de la justice et l’amélioration de l’accès à la justice, du renforcement de la crédibilité de la justice, du renforcement de la justice pénale dans la lutte contre la criminalité transnationale organisée, du renforcement d’une bonne justice et d’un environnement économique et de promotion, de protection des droits humains ‘’ a énuméré Abdou Dan Galadima, soutenant que depuis lors, ‘’ la justice nigérienne a connu des avancées notables dans la conduite de ses missions, bien que les ressources financières qui lui sont alouées n’aient jamais atteint 1% du budget national, alors que dans le même temps la demande de la justice connaît une hausse exponentielle ‘’.

Le bilan est aussi tributaire des ressources humaines, a-t-il ajouté, expliquant que ‘’de 382 en 2014, le nombre de magistrats est passé à 5002 en 2024, à la même période, le nombre de greffiers a évolué de 350 à 410, la population, quant à elle, a accru de 17 833 267 habitants à 26 312 034 habitants ‘’.

Le Ratio national magistrat habitant ‘’ est de 1 magistrat pour 50 197 habitants en 2015 et de 1 magistrat pour 54 208 habitants en 2023 ‘’, a relevé le premier président de la cour d’Etat, qui a rappelé que ‘’la norme universelle est de 1 magistrat pour 20 000 habitants, la conséquence est que le magistrat Nigérien est au service de trois fois plus de justiciables que la normale ‘’.

Auparavant la bâtonnière de l’ordre des avocats du Niger, Maître Fati Kountché Adji a aussi pris la parole pour souligner que ‘’la justice est le pilier de toute société qui aspire à la paix et à la prospérité. Il est impératif de rappeler ici que le rôle de la justice est l’application du Droit et de toutes les normes légales régissant le fonctionnement de la République prise dans toutes ses composantes institutionnelles et sociales ‘’.

‘’Comme nous le savons tous, la justice est confrontée à des défis énormes que nous devons regarder en face avec lucidité et courage ‘’ a laissé entendre la bâtonnière qui a cité parmis ces défis dont le premier est d’ordre structurel et matériel, il s’agit de ‘’ nos tribunaux qui souffrent d’un manque criard de ressources humaines, d’infrastructures modernes et d’une dotation budgétaire insuffisante, la lenteur des procédures, souvent critiquée, découle en grande partie de cette réalité, le second est celui de son indépendance effective, de son intégrité et de sa probité’’

‘’Dans le contexte de refondation, la justice doit être perçue et surtout être totalement impartiale ‘’ a-t-elle indiqué, ajoutant que dans ce contexte de refondation, elle ‘’ doit naître du dialogue entre le juge indépendant et l’avocat libre avec pour seul objectif la stricte application de la loi et du principe de l’égalité du citoyen devant la loi ‘’.

Quant au troisième défi, selon toujours la bâtonnière, il est celui de la ‘’lutte contre la corruption et l’impunité, relevant que ‘’la corruption, en général, et spécifiquement dans le milieu judiciaire, est un problème grave et complexe qui porte atteinte aux fondements même de l’Etat de droit ‘’.

‘’On ne doit plus assister à des enlèvements, à des détentions arbitraires, à des séquestrations, à l’obstruction de l’exercice de la profession d’avocat dans cette période de refondation’’ a suggéré Maître Fati Kountché pour qui, ‘’ le processus de refondation implique l’émergence d’un type nouveau de gouvernance reposant sur une justice juste, indépendante et équitable ‘’.

‘’La refondation nationale n’est pas un simple mot’’ a martelé la bâtonnière pour qui ‘’c’est une feuille de route qui offre à notre système judiciaire l’opportunité historique de se réinventer ‘’, parce qu’il est ‘’l’épine dorsale de la sécurité nationale ‘’, ajoutant que la justice ‘’doit également jouer un rôle central et ferme dans la lutte contre le terrorisme, la grande criminalité économique, la corruption’’.

‘’Une justice forte est la meilleure arme de dissuasion contre ceux qui menacent l’intégrité de l’Etat et le bien-être de la population ‘’ a-t-elle soutenu, soulignant que ‘’sans justice indépendante, crédible, équitable et forte, toute entreprise de renouveau est vouée à l’échec’’.

Elle a invité tous les acteurs du monde judiciaire à être ‘’les pionniers de ce changement’’, réaffirmant que ‘’le Barreau étant une institution de l’Etat, nous sommes déterminés à jouer notre rôle et à prendre notre place aux côtés des autres institutions de la République‘’.

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