Africa-Press – Niger. Les officiers supérieurs de la première promotion de l’École de Guerre de l’École Militaire Supérieure de Niamey (EMS) ont effectué leur rentrée académique, le mardi 1er octobre 2024, pour l’année scolaire 2024-2025. Au total, ce sont vingt-six (26) stagiaires civils et militaires qui suivront les cours pour l’obtention du Brevet d’École de Guerre ou du Brevet d’Études Militaires Supérieures (BEMS), assorti d’un master en stratégie et défense à l’issue de la formation. La cérémonie officielle de la rentrée académique a eu lieu en présence du Chef d’État-major de l’Armée de Terre, des principaux officiers des Forces de Défense et de Sécurité, ainsi que du personnel enseignant.
A cette occasion, le représentant du ministre d’Etat, ministre de la Défense Nationale, le Colonel Major Hamadou Djibo Barthié a d’abord rappelé que dans le cadre de la montée en puissance des Forces Armées Nigériennes, une stratégie d’accroissement des effectifs, sous forme d’un plan quinquennal a été élaborée. Elle vise à terme, dit-il, un renforcement des capacités en ressources humaines et une harmonisation de la formation à travers le continuum officiers, sous-officiers et militaires du rang.
« L’École de Guerre est le fruit de la ferme volonté de Son Excellence le Général de Brigade Abdourahamane Tiani, Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie, Chef de l’Etat, Chef Suprême des Armées, de disposer d’un outil calibré aux besoins des Forces de Défense et de Sécurité. Elle vient compléter le dernier maillon de la chaîne de formation des officiers, afin de répondre aux exigences d’un environnement géostratégique en perpétuelle mutation. Des changements qui nous invitent en permanence à des réflexions sur les différents facteurs de puissance pour préserver les intérêts vitaux de notre pays », a déclaré le représentant du ministre de la Défense Nationale.
En termes de perspectives, il a annoncé que l’École Militaire Supérieure ambitionne également de devenir un pôle d’excellence de l’enseignement militaire supérieur centré sur le modèle pédagogique où l’officier stagiaire est acteur de sa propre formation. « L’école offre aux stagiaires un enseignement du niveau opératif et stratégique, et un enseignement universitaire général. À l’issue de leur cycle, les officiers stagiaires vont développer des aptitudes qui leur permettront entre autres de participer à la conception, la planification et la conduite d’opérations interarmées dans un cadre national ou multinational, d’exercer des responsabilités au sein des états-majors opératifs ou stratégiques, d’exercer des responsabilités de commandement et de management au sein d’organismes ministériels ou interministériels aussi bien dans un cadre national qu’international. Ainsi, la formation à l’École de Guerre constitue l’outil privilégié pour disposer de cadres compétents, capables de contribuer efficacement à la résolution des conflits actuels et futurs », a-t-il déclaré.
Quant au commandant de l’École Militaire Supérieure, le Colonel Major Raphiou Coulibaly, il a souligné que l’école de guerre se situe au deuxième niveau de l’enseignement militaire supérieur (EMS 2). La formation est sanctionnée par l’attribution du brevet d’école de guerre ou brevet d’études militaires supérieures (BEMS), couplé à un master en stratégie et défense. Selon l’officier supérieur, la vocation de l’école de guerre est de préparer les officiers supérieurs à commander des grandes unités et à exercer des responsabilités importantes d’état-major, de direction ou de commandement au sein des armées et à tout autre poste où s’élabore et s’exécute la politique de sécurité nationale. « Dans cette optique, le cursus de l’école de guerre privilégie l’étude de la théorie militaire et stratégique, la politique de stratégie nationale, la sécurité nationale et militaire, ainsi que la planification au niveau opérationnel et stratégique », a-t-il souligné.
Avec une durée de formation de onze (11) mois, cette première promotion est constituée de vingt-six (26) stagiaires. Cela inclut onze (11) officiers supérieurs des Forces Armées Nigériennes, cinq (5) de la Gendarmerie Nationale, cinq (5) de la Garde Nationale du Niger, ainsi qu’un (1) commissaire principal de la Police Nationale, un (1) inspecteur principal des Douanes, et trois (3) cadres supérieurs venant des ministères des Affaires Étrangères, de l’Intérieur, et de l’Économie et des Finances. La scolarité de l’école de guerre comprend trois (3) cycles successifs qui s’enchaînent logiquement à savoir: le cycle de sécurité nationale et de stratégie, le cycle de stratégie militaire et de planification opérationnelle ainsi que le cycle de commandement, de leadership et de management. A ces trois (3) cycles s’ajoutent l’enseignement spécifique d’armée (Terre, Air, Sécurité intérieure) d’une durée maximale de trois (3) mois qui consiste à présenter un certain nombre d’aspects organiques ou opérationnels propres à chaque armée et à son environnement.
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