Africa-Press – Niger. À Bangabana, la parole des habitants devient levier d’action publique: les autorités locales et nationales répondent à l’urgence hydraulique avec écoute, réactivité et engagement territorial.
Hier, mardi, le quartier de Bangabana à Harobanda, dans la commune de Niamey 5, a été le théâtre d’une mobilisation institutionnelle exemplaire. Des résidents, préoccupés par les conséquences d’une digue construite par un particulier, ont alerté les autorités, qui ont réagi avec promptitude et responsabilité. En effet, sur l’initiative du ministre de l’Équipement, de l’Urbanisme et de l’Environnement, une délégation, dirigée par le Commissaire Principal de Police Seydou Maiga Boureima, Administrateur Délégué de Niamey 5, s’est immédiatement rendue sur les lieux. Cette approche réactive témoigne d’une gouvernance locale, où les enjeux de proximité orientent les choix concrets.
Une réponse technique rapide, concertée avec les habitants
Accompagnée de techniciens de la Ville de Niamey et d’équipes du ministère, du Génie rural, de l’ONAHA et du PIDUREM, la délégation a procédé à une évaluation sur le terrain. Par ailleurs, cette visite a permis de constater que l’obstruction du passage naturel de l’eau par la digue privée provoque des stagnations et créé des risques sanitaires pour les habitants.
Face à cette situation, les autorités ont retenu une solution technique d’urgence: la réalisation d’une buse et d’une tranchée pour rétablir l’écoulement des eaux. Cette décision, prise en étroite concertation avec les riverains, témoigne d’une volonté de co-construire des solutions territoriales.
Des synergies institutionnelles pour une meilleure qualité de vie
La visite de terrain a fait bien plus qu’un simple constat: elle a renforcé les synergies entre les services communaux et nationaux dans une logique de coordination et d’efficacité. Cette action illustre également l’importance accordée à la qualité de vie urbaine, à la sécurité environnementale et à la justice territoriale. En agissant rapidement, les autorités ont démontré leur capacité à intégrer les alertes citoyennes dans les mécanismes de décision publique, tout en valorisant les savoirs locaux et les réalités du terrain.
En somme, ce moment fort à Bangabana résonne comme un exemple de gouvernance territoriale réactive et inclusive. Il rappelle que les enjeux d’aménagement sont profondément humains. En répondant à un cri de cœur, les autorités ont redonné confiance aux habitants et réaffirmé leur engagement pour une ville plus juste, plus vivable et plus solidaire. Cet exemple de gouvernance de proximité montre la voie, mais la question demeure: comment transformer cette initiative ponctuelle en une politique publique durable qui garantit la prise en compte systématique des préoccupations citoyennes dans l’ensemble du pays?
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