Crapauds Exceptionnels Ne Deviendront Jamais Têtards

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Crapauds Exceptionnels Ne Deviendront Jamais Têtards
Crapauds Exceptionnels Ne Deviendront Jamais Têtards

Africa-Press – Niger. Trois espèces de crapauds, nouvellement décrites, rejoignent un club très fermé: celui des anoures ne donnant pas naissance à un têtard. Ils sautent tout simplement cette étape au cours de leur cycle de vie. Au lieu de pondre des œufs qui éclosent et donne des têtards, les femelles gardent leurs petits en elles et donnent plutôt naissance à des petits crapauds, déjà entièrement formés.

« La viviparité est exceptionnellement rare chez les grenouilles et les crapauds, pratiquée par moins de 1 % des espèces, ce qui rend ces nouvelles espèces exceptionnellement intéressantes », remarque dans un communiqué le chercheur Hans Christoph Liedtke, qui travaille à la Station biologique de Doñana, à Séville (Espagne).

Dans le monde, seulement 17 espèces d’anoures étaient connues à travers le monde pour être vivipares. Treize d’entre elles, endémiques des forêts humides et des prairies de Tanzanie, appartiennent au genre Nectophrynoides.

Une histoire qui remonte au début du 20e siècle

Les trois espèces en question font justement partie de ce genre. L’histoire de leur étude remonte à l’année 1905, lorsque Gustav Tornier, un chercheur allemand, a présenté, à l’Académie royale prussienne des sciences de Berlin, un crapaud donnant directement naissance à de petits crapauds: Pseudophryne vivipara, plus tard rebaptisé Nectophrynoides viviparus. Les 33 spécimens originaux ayant servi à la description étaient gardés depuis au musée d’histoire naturelle de Berlin.

Ils sont le point de départ d’une nouvelle étude publiée le 6 novembre 2025 dans la revue Vertebrate Zoology et qui s’est finalement étendue à l’analyse de 257 spécimens détenus dans cinq muséums européens et tous attribués à Nectophrynoides viviparus. Les résultats publiés révèlent finalement qu’il existe quatre espèces distinctes et non pas une seule historique: Nectophrynoides viviparus, N. saliensis, N. luhomeroensis et N. uhehe.

Des espèces menacées

Ces espèces sont présentes dans une zone dont les forêts sont fragmentées, conduisant plusieurs de ces crapauds si particuliers au bord de l’extinction. Une espèce du même genre, N. asperginis, a même disparu à l’état sauvage récemment. Une preuve, s’il en fallait une, que cette biodiversité est largement menacée.

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