Africa-Press – Niger. A quelque 636 années-lumière de la Terre, dans la constellation des Poissons, l’exoplanète WASP-76b orbite autour d’une étoile un peu plus grosse et lumineuse que le Soleil. C’est une géante gazeuse de la masse de Jupiter, mais environ deux fois plus grosse que cette dernière.
Cette inflation de taille est due au fait que la planète est très proche de son étoile dont elle fait le tour en 1,8 jour ; elle est en quelque sorte “gonflée” par le flux de radiation qu’elle reçoit et qui chauffe sa surface éclairée à plus de 2400 °C !
Des découvertes sur l’atmosphère de WASP-76b
Cette température élevée la classe dans la catégorie des Jupiter chaudes, des astres sans équivalent dans le système solaire. WASP-76b a été découverte il y a un peu plus de dix ans et elle a été depuis largement examinée par de nombreuses équipes d’astrophysiciens à l’aide de divers instruments.
Des observations qui ont permis d’en apprendre beaucoup sur son atmosphère qui abrite du baryum, où des phénomènes similaires aux arcs-en-ciel se forment et où il pleut du fer. Dans cette nouvelle étude publiée par la revue Astronomy&Astrophysics, c’est aussi de fer qu’il est question mais cette fois de vents de fer.
Grâce à des analyses menées avec le spectrographe ESPRESSO, instrument installé sur le Very Large Telescope situé dans le désert de l’Atacama (Chili), une équipe de l’Université de Genève (Suisse) a réalisé des mesures à haute résolution spectrale, dans le domaine de la lumière visible, de la fac éclairée de WASP-76b.
“C’est la première fois que des observations optiques aussi détaillées sont réalisées sur le côté jour de cette exoplanète, ce qui fournit des données essentielles sur sa structure atmosphérique”, explique dans un communiqué Ana Rita Costa Silva de l’Université de Porto et première auteure de l’étude.
Un flux d’atomes de fer
L’analyse des données a permis d’identifier un flux d’atomes de fer se déplaçant des couches inférieures aux couches supérieures de l’atmosphère de la planète. Ces vents de fer sont “puissants et probablement alimentés par un point chaud dans l’atmosphère”, explique l’astronome.
Une nouvelle information qui révèle la dynamique complexe qui agite l’atmosphère de cette exoplanète. Les spécialistes espère un jour obtenir une carte détaillée des vents qui y soufflent et de leur composition. De quoi obtenir un modèle climatique qui permettrait de faire des prévisions météorologiques sur d’autres mondes similaires.
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