Africa-Press – Niger. Le jeudi 8 mai a eu lieu, au bord du lac de Madarounfa, le lancement de la saison de la pêche. La cérémonie a été présidée par le gouverneur de la Région de Maradi, le Contrôleur Général de Police Mamane Issoufou, en présence du Sultan de Katsina Maradi, l’honorable Ahmed Ali Zaki, des responsables régionaux et départementaux.
L’ouverture de cette saison de pêche intervient six mois après l’opération d’empoissonnement de ce lac présidée le 7 novembre 2024 par le ministre en charge de l’Environnement, Colonel Abdoulaye Maïzama, après une période d’assèchement.
L’Administrateur Délégué de la commune urbaine de Madarounfa, M. Hamidou Tankari, a espéré que le lac soit pour les populations de sa commune, une source d’alimentation par excellence et de revenus pour les professionnels de la pêche. Il a rappelé à cette occasion que sa commune a bénéficié de l’inscription d’une ligne budgétaire dans le budget pour l’entretien du lac à travers la protection des berges.
Le Directeur Départemental de l’Environnement de Madarounfa, le Colonel Illiassou Moussa, a appelé les pêcheurs au respect des textes en se conformant à la loi, notamment en acquérant le permis de pêche ( 10.000FCFA par an) et en évitant de capturer des petits poissons. Il a demandé aux pêcheurs de procéder à chaque fois à des pesées qui permettront à la longue de pouvoir quantifier le tonnage de poisson extrait de ces eaux et la variété.
Pour le Secrétaire Général de la préfecture de Madarounfa, M. Ibrahim Tourba, l’empoissonnement du lac a non seulement permis d’améliorer l’alimentation de la population, mais est aussi un moyen de lutte contre la malnutrition et la pauvreté. « En un mot, elle a servi à l’amélioration des conditions de vie de nos populations, ce qui cadre avec l’objectif des plus hautes autorités de notre pays au rang desquelles SE le Général d’Armée Abdourahamane Tiani, Président de la République, Chef de l’Etat, et le Premier ministre, SE Ali Mahaman Lamine Zeine » a-t-il dit. M. Ibrahim Tourba a soutenu que le développement de la pêche autour du lac de Madarounfa est une arme redoutable à utiliser pour notre souveraineté, notre bien-être. C’est pourquoi il a lancé un appel à l’endroit de tous les usagers de ces points d’eau à opter pour la durabilité afin de satisfaire nos besoins et ceux des générations futures.
Le Gouverneur de la région de Maradi, le contrôleur Général de Police Mamane Issoufou, a rappelé que la production annuelle de poisson au Niger est en moyenne de 45.000 tonnes, évaluée à plus de 45 milliards de FCFA, et contribue de manière significative à la lutte contre la pauvreté. Il a rappelé que le lac de Madarounfa s’est asséché sur 4/5 de sa superficie en mars 2024. L’opération d’empoissonnement consécutive à cet assèchement a porté ses fruits car le résultat de la capture qui se présente actuellement est spectaculaire. « Nous concluons qu’elle a permis d’améliorer la capacité productive du lac, ce qui assure à notre population une alimentation de haute valeur nutritionnelle, mais aussi un moyen de lutte contre la pauvreté à travers sa commercialisation », a-t-il dit. Pour le Contrôleur Général de Police Mamane Issoufou, il est impératif d’élaborer des conventions locales entre tous les usagers pour une exploitation harmonieuse et non conflictuelle de la ressource. Aussi, estime-t-il, le respect des textes en vigueur pour une gestion rationnelle de cette ressource est obligatoire.
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