Niger Renforce Sa Souveraineté Sanitaire à Dakhla

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Niger Renforce Sa Souveraineté Sanitaire à Dakhla
Niger Renforce Sa Souveraineté Sanitaire à Dakhla

Africa-Press – Niger. Le ministre de la Santé et de l’Hygiène Publiques du Niger, le colonel major Garba Hakimi a affirmé, le samedi 29 novembre à Dakhla au Maroc, que le Niger est dans la dynamique de la souveraineté sanitaire, dans un entretien à l’ANP, au terme des deux jours des travaux du premier sommet africain sur les systèmes de santé et la souveraineté sanitaire auxquels il a pris part dans cette province marocaine.

La souveraineté sanitaire, c’est aussi la vision des plus hautes autorités du Niger, au premier rang desquelles le Général d’armée Abdourahmane Tiani, Président de la République, Chef de l’État, ainsi que du Premier ministre, ministre de l’Economies et des Finances, qui sont en train de faire des efforts importants dans le secteur de la santé, a fait valoir le responsable gouvernemental.

Dans ce processus, des étapes ont été franchies avec des infrastructures qui sont en train d’être construites ces dernières années notamment des hôpitaux, des centres de santé intégrés sur l’ensemble du territoire national. « Ces structures vont permettre de booster les soins de santé primaires au niveau communautaire », a précisé le ministre, estimant qu’on ne peut pas avoir un système de santé robuste tant qu’on n’a pas des infrastructures de base (qui vont permettre de prendre en charge les soins de santé primaires).

Le ministre Hakimi a fait valoir que c’est dans cette dynamique que s’inscrit l’acquisition des équipements de pointe avec à la clé des gros investissement sur l’ensemble du territoire national dans un souci de permettre aux techniciens, aux médecins, de poser un diagnostic clair et assurer la prise en charge des maladies, en ce qui concerne les soins curatifs. « Il y a en plus le volet formation, parce que l’essentiel n’est pas d’avoir des équipements, mais il faut aussi un personnel qui va suivre ces outils, c’est pourquoi des agents sont en train de bénéficier de cycles de spécialisation ou de formation continue », a-t-il précisé.

Dans cette démarche des autorités nigériennes, le secteur de santé reçoit des allocations substantielles en plus des mesures gratuites des soins au profit de certaines couches sociales et la réduction de 50% des tarifs des soins dans les formations sanitaires publiques, a documenté le ministre de la Santé et de l’Hygiène Publiques.

Il a souligné que la gratuité en ce qui concerne certains actes, comme l’accouchement, la prise en charge des enfants de moins de 5 ans, la construction des infrastructures à tous les niveaux favorisent l’accès aux soins à tout le monde. « Cette nouvelle dynamique va nous permettre de tendre vers la couverture sanitaire universelle tant prônée par toutes les différentes autorités. Je pense qu’au Niger, nous sommes dans cette dynamique-là. Et, incha’Allah, nous allons y aboutir », a-t-il soutenu.

Se prononçant sur les résultats du sommet de Dakhla, le ministre Hakimi a noté que, 48 heures durant, les experts africains ont passé en revue le système de santé africain où il a été relevé certes des avancées mais surtout des nombreux défis. Au nombre de ces défis, il a cité notamment la fragilité de notre système sanitaire, le problème de gouvernance et celui du financement.

Pour le responsable nigérien, l’essentiel n’est pas d’identifier les défis, mais quelle stratégie faut-il adopter pour que le système de santé puisse être robuste, beaucoup plus résilient et enfin beaucoup plus performant, afin de répondre à l’objectif qui est fixé: celui de la souveraineté sanitaire. ‘’Ce sont des conditions pour qu’on puisse vraiment avancer vers cette souveraineté sanitaire’’, a –t-il souligné.

Et le ministre de poursuivre: ‘’Ce sommet a été une excellente réussite parce que ça nous a permis de constater et de prendre note de cette vision de Sa Majesté le Roi du Maroc, sa vision qui est celle d’une Afrique souveraine du point de vue sanitaire. Et dans le cadre de cette vision, nous avons pris part, ce matin (samedi 29 novembre), à l’inauguration du siège même de l’Académie africaine des sciences de la santé.’’

Précisant que le Maroc s’est engagé dans ce chantier avec ‘’la construction des hôpitaux universitaires en même temps que des universités et d’autres formations sanitaires, dont un complexe carrément complet au niveau de Dakhla que nous avons visité’’. ‘’Parce que vous savez, les ressources humaines sont très importantes pour une souveraineté sanitaire, vous ne pouvez pas avoir un système de santé solide, un système de santé robuste, performant tant que vous n’avez pas de ressources humaines de qualité’’, a fait observer le médecin Colonel-major Garba Hakimi. ‘’Je pense que cette vision-là de Sa Majesté le Roi doit être partagée par les autres chefs d’État pour que l’Afrique vraiment puisse avancer’’, a-t-il estimé.

Le ministre de la Santé et de l’Hygiène Publiques a rappelé dans ce sens, certaines initiatives des chefs d’État recommandant l’allocation des 15% du budget des pays au secteur de la santé pour qu’il puisse avoir un financement suffisant afin de pouvoir acquérir non seulement les équipements mais aussi les ressources humaines suffisantes et construire un système de santé solide qui va permettre d’évoluer vers la souveraineté sanitaire recherchée. « On ne doit pas attendre l’aide de quelqu’un d’autre, de l’Occident ou des partenaires pour qu’on ait la souveraineté. Elle est possible, il suffit juste de faire des efforts », a-t-il affirmé le médecin Colonel-major Garba Hakimi.

Il a ensuite noté qu’en dehors du montant budgétaire attribué à la santé, de plus en plus de pays sont en train de prendre conscience qu’il faut avoir des financements innovants. Cette combinaison de financements va permettre d’avoir un système de santé solide.

Le ministre s’est montré optimiste sur la feuille de route de la déclaration Dakhla reposant sur 5 axes, à savoir Epidémiologie; Capital humain/formation; Recherche et innovation; Financement/gouvernance; Infrastructures et accès équitable. « Je pense que si nous travaillons sur ces cinq axes, nous pouvons atteindre cette souveraineté sanitaire tant recherchée, c’est bel et bien faisable. L’essentiel est qu’on se remette au travail », a-t-il confié.

Le 1er sommet africain sur les systèmes de santé et la souveraineté sanitaire a réuni au 28 au 29 novembre 2025 à Dakhla quelques 200 experts africains autour des réflexions sur la souveraineté sanitaire, un projet soutenu par le roi du Maroc.

 

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