Planète géante et naine brune observées malgré l’éclat

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Planète géante et naine brune observées malgré l'éclat
Planète géante et naine brune observées malgré l'éclat

Africa-Press – Niger. Voir des planètes autour d’autres étoiles reste une prouesse. Moins de 1 % des étoiles connues possèdent des compagnons suffisamment massifs et éloignés pour être directement imagés. Le programme OASIS vient pourtant de franchir une étape avec deux objets détectés grâce au télescope Subaru, à Hawaï, en s’appuyant sur une stratégie simple: utiliser d’abord les mouvements infimes des étoiles mesurés depuis l’espace pour savoir précisément où pointer les instruments au sol.

Quand l’astrométrie montre la voie

Le programme OASIS exploite les données des missions Hipparcos et Gaia de l’Agence spatiale européenne, capables de repérer les oscillations minuscules d’une étoile sous l’effet gravitationnel d’un compagnon invisible. Une fois la signature détectée, le télescope Subaru est mobilisé avec son système d’optique adaptative extrême SCExAO, conçu pour atténuer la lumière stellaire et révéler des objets bien plus faibles.

C’est ainsi qu’a été photographiée HIP 54515 b, une planète géante d’environ 18 masses de Jupiter, située à 271 années-lumière dans la constellation du Lion. Elle orbite à une distance comparable à celle de Neptune autour du Soleil, mais vue depuis la Terre, sa séparation avec son étoile équivaut à distinguer une balle de baseball à 100 kilomètres.

Une cible idéale pour les futurs coronographes

La seconde détection concerne HIP 71618 B, une naine brune d’environ 60 masses de Jupiter, à 169 années-lumière dans le Bouvier. Ces objets, souvent qualifiés d’étoiles avortées, intéressent ici pour leur valeur technologique. HIP 71618 B réunit en effet toutes les conditions pour servir de cible de test au futur coronographe du Nancy Grace Roman Space Telescope.

Cet instrument doit démontrer la capacité à imager des mondes jusqu’à dix milliards de fois plus faibles que leur étoile, un préalable indispensable à la recherche de planètes de type terrestre. Au-delà de ces deux objets, OASIS illustre un changement de méthode. L’astrométrie spatiale ne se contente plus de dresser des catalogues, elle devient un outil de guidage pour l’imagerie directe. Une coopération entre espace et sol qui pourrait bien s’imposer comme la norme pour traquer les mondes les plus discrets autour des étoiles proches.

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