
Africa-Press – Niger. Le Directeur Général de la Météorologie Nationale, M. Katiellou Gaptia Lawan, a animé un point de presse, le vendredi 16 mai 2025 à Niamey, pour présenter les résultats des prévisions saisonnières des précipitations et des caractéristiques agro-hydro-climatiques de la saison 2025 au Niger. Cette rencontre vise à informer les médias sur les grandes tendances attendues pour la prochaine saison des pluies, son démarrage, sa fin, ainsi que les séquences sèches prévues.
Selon le Directeur Général de la Météorologie Nationale du Niger, ces prévisions des pluies pour la saison 2025 ont été établies le 25 avril 2025. Cette prévision, dit-il, est une appréciation qualitative des quantités de pluies cumulées attendues au cours des mois de Juillet, Août et Septembre (JAS) 2025. Elle ne rend pas compte de la répartition temporelle des précipitations. « De façon spécifique, sur la période juillet-août-septembre 2025, il est prévu une saison de pluie excédentaire à tendance normale sur la bande agropastorale du pays avec des quantités de pluies globalement supérieures aux cumuls moyens de la période 1991-2020 » a-t-il souligné.
M. Katiellou Gaptia Lawan a ensuite ajouté que les paramètres agro-climatiques clés tels que les dates de début de la saison, les dates de la fin de la saison, les séquences sèches (pauses pluviométriques) attendues au début de la saison, les séquences sèches vers la fin de la saison, sont prévues et permettent d’apprécier suffisamment le profil attendu de la saison à venir pour une meilleure planification de la campagne agropastorale, bien que ces prévisions climatiques saisonnières ne rendent pas compte de la répartition temporelle des précipitations.
« Il est prévu pour la saison 2025 un démarrage de saison normal à tardif sur le sud des régions de Tillabéri et Dosso et précoce à normal sur le reste du pays. Il est prévu pour la saison 2025 une fin de saison tardive à normale sur le Niger. Des séquences sèches de durées longues à moyennes sont attendues en début et en fin de saison sur l’ensemble de la zone agricole. Il est prévu également des écoulements des cours d’eau excédentaires (fleuve Niger, Komadougou Yobé entre autres) et divers risques hydrométéorologiques, notamment les inondations, les risques sanitaires, les conditions météorologiques extrêmes, et les sécheresses localisées qui pourraient se produire sur le pays », a-t-il précisé.
Quelques recommandations de la DMN
Face à ces menaces, la DMN recommande la réhabilitation des habitations vulnérables ou la construction d’abris plus résilients ; le renforcement des digues et l’entretien des infrastructures ; l’évacuation des déchets et le curage des caniveaux pour permettre une bonne évacuation des eaux de pluie ; le suivi des seuils d’alerte dans les zones à haut risque d’inondation, notamment dans le bassin moyen du fleuve Niger. À l’endroit des agriculteurs et éleveurs, le DMN recommande d’investir dans des cultures tolérantes à l’humidité comme le riz, la canne à sucre ou les tubercules. Il est également suggéré de valoriser les plaines inondables pour des cultures irriguées, tout en restant vigilant face aux risques d’inondation. En cas de sécheresses localisées, il est crucial de choisir des variétés résistantes à la sécheresse ; de diversifier les pratiques agricoles notamment via l’irrigation et le maraîchage ; de surveiller les attaques d’insectes, comme la chenille mineuse du mil et enfin, de collaborer avec les services techniques de la météorologie, de l’agriculture et de l’hydrologie pour bénéficier d’un accompagnement adapté.
Le Directeur Général de la Météorologie Nationale a également averti que la période de mai à juin pourrait connaître une persistance des températures élevées et des orages violents accompagnés de vents forts, de poussière et de sable, en raison de faux départs de saison. La DMN appelle donc à la vigilance et à une préparation proactive de tous les acteurs, afin de tirer parti des opportunités que présente cette saison pluvieuse, tout en limitant ses effets néfastes sur les personnes, les cultures, le bétail et les infrastructures.
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