Africa-Press – Niger. La fête de Tabaski se prépare activement sur l’ensemble de la Région de Dosso. Dans tous les marchés de bétail et à travers les rues, les moutons sont disponibles et leurs prix sont abordables. C’est le constat qui se dégage au niveau des différents marchés de bétail.
A la direction régionale du commerce et de l’industrie, on salue la décision prise à quelques de la fête d’interdire la sortie des animaux hors du pays. Selon le directeur régional du commerce de Dosso, M. Soumana Moussa, des dispositions sont prises pour faire respecter cette décision dont l’objectif est de permettre à chaque ménage nigérien de faire son sacrifice.
« L’Etat, a-t-il dit, a toujours une vision d’ensemble ». Selon lui, cette décision a été prise au bénéfice des consommateurs auxquels M. Soumana Moussa a demandé d’aller en toute tranquillité faire leurs achats selon leurs moyens.
A Dosso, explique le directeur régional du commerce, les prix sur les marchés sont toujours en rapport avec la disponibilité. « Dès que le produit est disponible, rassurez-vous qu’il y aura un prix abordable et c’est ce qu’on constate actuellement sur les marchés de bétail. Un mouton qui coûtait auparavant 120.000 F CFA se vend aujourd’hui à 100.000 francs CFA », rapporte-t-il.
Au marché de bétail Tourakou, où règne un calme inquiétant surtout dans la matinée, les revendeurs attendent impatiemment les clients qui ne se font rares. D’autres, plus pressés, sillonnent les rues de la Ville pour proposer leurs marchandises. Le marché s’anime beaucoup plus dans l’après-midi. On peut trouver ici des béliers, des brebis et des chèvres de toutes les bourses.
« Nous attendons les clients », nous dira Amadou Sido Altiné, revendeur qui nous accueille chaleureusement. « Cette année, commenta-t-il, le manque d’argent ajouté à l’interdiction de faire sortir le bétail à l’extérieur du Niger a fait en sorte que les moutons ne coûtent pas chers ».
Selon lui, « les revendeurs se sont endettés pour faire le ravitaillement en attendant la traite (période où ils feront de bonnes affaires). Malheureusement pour nous, les prix ont dangereusement chuté », a-t-il regretté tout en espérant que « peut-être la veille de la fête, les affaires vont prospérer avec les retardataires qui auront au dernier moment les moyens de s’offrir un mouton de Tabaski ».
Pour M. Habiboulaye Garba, un enseignant, « chacun pourrait se procurer un mouton selon ses moyens sauf pour celui qui veut un gros mouton ». Dans la même lancée, Habiboulaye apprécie à sa juste valeur l’interdiction du ministère du commerce de faire sortir les animaux hors du pays.
Selon ses dires, cette décision a fait en sorte que les animaux sont abondants sur les marchés locaux contrairement à l’année dernière où ceux qui ont attendu le dernier moment ont eu la désagréable surprise de ne trouver sur les marchés que des moutons maigres.
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