Africa-Press – São Tomé e Príncipe. Une enquête menée dans le cadre de la première phase du processus de réforme de la fonction publique de São Tomé a détecté des milliers d’employés fantômes ou à double salaire.
L’enquête conclut qu’il y a 15 000 employés, mais que le Trésor public verse 20 000 salaires par mois.
Alors que le gouvernement promet de prendre des mesures, les experts insistent sur la nécessité d’introduire d’urgence les nouvelles technologies de communication et d’information dans les services de l’administration publique.
Face à cette situation, le Ministre de la Justice, de l’Administration Publique et des Droits de l’Homme garantit que, dans le cadre de la réforme en cours, le Gouvernement développe un ensemble de mécanismes techniques et juridiques pour purger les employés fantômes.
« Nous allons réaliser une enquête dans chaque secteur, chaque direction, département et au niveau ministériel sur la situation de chaque employé », déclare Ilza Amado Vaz, soulignant que « le gouvernement a déjà approuvé la loi qui réglementera le branchement et communication des systèmes et programmes informatiques au niveau national ».
Cependant, pour le secrétaire général de la plus grande centrale syndicale du pays, João Tavares, la prolifération de prétendus employés fantômes est le résultat de la politisation de l’administration publique.
« Chaque parti qui remporte les élections amène son peuple. C’est le produit de la désorganisation que nous constatons dans notre administration publique », a déploré Tavares, exigeant des comptes.
« Puisque dans chaque secteur il y a un responsable des ressources humaines, c’est une question d’enquête », a suggéré le leader de l’Organisation nationale des travailleurs de São Tomé et Príncipe.
Pour sa part, le maître en droit administratif et administration publique Gelson Baía estime qu’il existe d’autres mesures urgentes que l’Exécutif doit prendre « afin de déterminer le montant des ressources qui seraient nécessaires pour résoudre d’autres problèmes et qui étaient détournées pour payer des employés qui n’existent pas.
Ce spécialiste renforce le besoin urgent d’introduire de nouvelles technologies de l’information et de la communication dans l’administration publique de São Tomé.
« Avec l’introduction des nouvelles technologies de communication et d’information, il y aura moins de possibilités de corruption de la part des personnes qui travaillent dans l’administration publique », souligne Baía, garantissant que l’économie et le pays seront plus forts.
« Il s’agit d’un pas décisif vers une administration publique plus efficace, plus efficiente et plus proche des citoyens, en libérant le gouvernement du fardeau administratif auquel il est confronté aujourd’hui et de situations comme celle-ci qui ont maintenant été détectées avec l’existence de prétendus employés fantômes », conclut-il, ce spécialiste.
La réforme de l’administration publique devrait être achevée d’ici 2030, selon les prévisions du gouvernement.
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