Africa-Press – São Tomé e Príncipe. Le 24 avril dernier, le centre de conférences internationales d’Ivato à Antananarivo a accueilli le 5e Sommet des Chefs d’État et de gouvernement de la Commission de l’Océan Indien (COI), réunissant les dirigeants des Comores, de Madagascar, de France, des Seychelles et de Maurice. Sous le thème « Sécurité et souveraineté alimentaires pour le développement du marché de l’Indianocéanie », ce sommet a été marqué par une allocution forte d’Azali Assoumani, Président de l’Union des Comores et Co-président en exercice de la COI.
« La Commission de l’Océan Indien est une référence en matière de co-développement, de solidarité et d’action au service de nos ambitions communes », a déclaré le président Assoumani, rappelant que durant sa présidence de l’Union africaine, la COI avait soutenu plusieurs initiatives en faveur d’une diplomatie insulaire et africaine engagée pour répondre aux défis climatiques et impulser une dynamique ambitieuse pour l’économie bleue. Le président comorien a mis en lumière les défis spécifiques auxquels la région du Sud-Ouest de l’océan Indien, est confrontée, notamment le changement climatique. « Le défi climatique est d’une nature spécifique en ce qu’il est un défi de survie », a-t-il insisté, soulignant la nécessité de renforcer les capacités d’adaptation, de prévision et de réduction des risques naturels pour protéger les écosystèmes et renforcer durablement la résilience des populations. La COI, selon lui, est pleinement engagée dans cette lutte, mettant en œuvre plusieurs projets de restauration des milieux naturels, de gestion communautaire de l’environnement, d’éducation et de renforcement des capacités d’intervention face aux risques naturels.
Abordant la question de la sécurité alimentaire, le président Azali a salué la proposition de Madagascar de faire de la sécurité et de la souveraineté alimentaires le thème principal de ce sommet. « Je plaide pour que nous convenions de la mise en place de zones de production agricoles et alimentaires dans nos îles », a-t-il déclaré, en canalisant les investissements publics et privés, afin d’augmenter les échanges commerciaux intra-COI et de créer des emplois pour les jeunes. Il a également souligné l’importance de la coopération régionale pour assurer la stabilité et la sécurité dans la région. Il a évoqué les menaces liées au terrorisme et à la criminalité organisée, et a salué le mécanisme régional de sécurité maritime comme une avancée majeure pour la sécurisation des routes maritimes et la lutte contre les crimes, trafics et menaces en mer.
Azali Assoumani a mis en avant la solidarité qui unit les îles de la COI, une solidarité active qui a permis de répondre à des défis importants, tels que les risques sanitaires, et de renforcer les capacités nationales dans l’avancée d’une conscience environnementale ou encore dans l’échange d’expertise. Il a exprimé le souhait que la COI demeure une organisation de proximité, fraternelle et ambitieuse, proche du terrain, qui sait travailler en symbiose avec ses États membres et leurs populations.
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