Trump Dénonce la « persécution des Blancs » en Afrique du Sud

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Trump Dénonce la "persécution des Blancs" en Afrique du Sud

Africa-Press – São Tomé e Príncipe. Le président américain Donald Trump a brandi la menace d’un boycott par les États-Unis du prochain sommet du G20 prévu en novembre en Afrique du Sud, en protestation contre ce qu’il a qualifié de « persécution systématique des Blancs », en référence aux politiques sud-africaines de réforme agraire.

Dans un message publié sur sa plateforme Truth Social, Trump a déclaré: « Il est inconcevable qu’un gouvernement qui viole les droits humains en expropriant les terres des citoyens blancs sans compensation équitable accueille un sommet de cette envergure. »

Il a accompagné son message de vidéos de Julius Malema, chef du parti des Combattants pour la liberté économique, appelant à « occuper les terres » et qualifiant le meurtre d' »acte révolutionnaire ».

Trump a ajouté que ces politiques représentent « l’une des pires formes de discrimination inversée » et a affirmé qu’il prendrait une position ferme si ces pratiques ne cessent pas.

Malgré ses menaces, le porte-parole du président sud-africain Cyril Ramaphosa a minimisé les propos de Trump, déclarant: « Nous ne nous attendions pas à sa participation de toute façon. »

De son côté, le gouvernement sud-africain a démenti les allégations de Trump, affirmant qu’il n’y a pas de confiscation de terres et que la réforme agraire ne cible aucun groupe racial particulier, mais vise à corriger l’héritage de l’apartheid, où plus de 70 % des terres agricoles commerciales restent entre les mains de la minorité blanche, trois décennies après la fin de l’apartheid.

Le parti des Combattants pour la liberté économique, inspiré par les principes communistes et ayant obtenu 10 % des voix aux dernières élections, a critiqué les déclarations de Trump, les qualifiant de « prétexte pour éviter d’affronter ses homologues mondiaux » et l’accusant de « génocide économique » après l’imposition de droits de douane controversés sur plusieurs pays.

Le parti a précisé que ses appels à la redistribution des terres sans compensation reposent sur des moyens constitutionnels et visent une « véritable libération économique », incluant la nationalisation des mines et des banques.

À noter que les tensions entre les États-Unis et l’Afrique du Sud ne sont pas nouvelles. Le secrétaire d’État américain Marco Rubio avait déjà boycotté la réunion des ministres des Affaires étrangères du G20 organisée par l’Afrique du Sud en février dernier, l’accusant d’avoir une « agenda anti-américain ».

Le sommet du G20 de cette année est le premier à être organisé sur le continent africain, et il était censé mettre en avant l’engagement du Sud global envers les enjeux du développement, de la justice climatique et de la réforme du système financier international.

Cependant, la menace de boycott de Trump pourrait perturber la participation occidentale et placer l’Afrique du Sud devant un nouveau test diplomatique.

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