Visite des Chefs des Services de Renseignement au Barrage

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Visite des Chefs des Services de Renseignement au Barrage
Visite des Chefs des Services de Renseignement au Barrage

Africa-Press – São Tomé e Príncipe. Dans une première historique, les chefs des services de renseignement et de sécurité des pays de l’Est africain ont effectué une visite sur le site du Grand Barrage de la Renaissance, situé à l’ouest de l’Éthiopie.

La visite a eu lieu mercredi en marge d’une réunion régionale à Addis-Abeba, à laquelle ont participé 13 responsables des services de renseignement et de sécurité de pays d’Afrique de l’Est.

La délégation a été informée des derniers développements concernant les travaux de construction et d’exploitation du barrage, et a écouté une explication détaillée sur les capacités techniques et de production du projet.

Le vice-directeur du barrage, l’ingénieur Ephraim Helei Mikhael, a indiqué que le Grand Barrage de la Renaissance était désormais achevé sur le plan structurel et qu’il était passé à la phase de production effective, produisant actuellement environ 1800 MW d’électricité, avec une prévision d’augmentation à 2600 MW dans les trois prochains mois.

Il a également précisé que le réservoir du barrage était désormais plein, constituant une réserve d’eau stratégique qualifiée de « banque d’eau », qui pourra être utilisée pour compenser toute pénurie d’eau éventuelle lors de périodes de sécheresse.

Pour sa part, le vice-président du service de sécurité éthiopien, Tazare Kibreab, a expliqué que la visite des responsables des services de sécurité et de renseignement africains au Grand Barrage de la Renaissance s’inscrivait dans les efforts du gouvernement éthiopien pour présenter les faits concernant le projet, et réfuter ce qu’il a qualifié de rumeurs et de campagnes médiatiques trompeuses diffusant des informations inexactes sur les objectifs du barrage.

**Un timing crucial**

Il a précisé que la visite s’était déroulée à un moment crucial, alors que le projet du Grand Barrage de la Renaissance approche de sa phase finale et devient une réalité géopolitique influente dans la région.

Il a affirmé que ce projet constituait une preuve tangible de la capacité des pays africains à réaliser des projets stratégiques majeurs, éloignant ainsi l’image stéréotypée qui doute de leur capacité à accomplir des réalisations indépendantes.

Commentant la visite, le chercheur éthiopien Kirem Tadesse a souligné que l’inclusion du Grand Barrage de la Renaissance à l’agenda des chefs des services de sécurité et de renseignement d’Afrique de l’Est ne pouvait pas être interprétée uniquement comme une visite protocolaire, mais comme une démarche consciente de l’Éthiopie pour transformer le barrage d’un projet national en un projet de développement africain, perçu comme un bénéfice collectif pour un continent confronté à des défis croissants en matière de développement et de climat.

Tadesse a précisé que cette visite, la première du genre, représente un indicateur de l’émergence d’une nouvelle orientation dans la coopération régionale en matière de renseignement, visant à étendre le concept de sécurité pour inclure la protection des infrastructures transfrontalières.

Il a ajouté dans une interview à Al Jazeera que des projets tels que le Grand Barrage de la Renaissance ne sont plus considérés comme de simples questions locales, mais comme des éléments interconnectés dans le système de sécurité globale.

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