Africa-Press – São Tomé e Príncipe. Le caféier Coffea arabica est apparu suite au croisement de deux espèces proches il y a 350.000 à 610.000 ans. C’est ce que montre le séquençage du génome des trois plantes par une équipe internationale. Cette étude a été soutenue notamment par la société Nestlé.
L’homogénéité génétique de l’Arabica
L’étude comparée du génome de 46 caféiers naturels ou cultivés montre aussi que l’espèce arabica est originaire des hauts plateaux du sud-ouest de l’Éthiopie et que la variété cultivée à partir du XVIIe siècle au Yémen existe depuis environ 30.000 ans.
L’espèce Arabica, le café le plus consommé dans le monde (75% de la production mondiale), présente une faible diversité génétique. Cela est dû à la forte pression climatique, à sa reproduction par autofécondation, mais aussi à une sélection humaine reposant sur un petit nombre de graines à chaque étape de son périple du Yémen à l’Europe jusqu’en Amérique latine.
Cette homogénéité génétique a rendu l’Arabica à la fois très vulnérable à des attaques de pathogènes tels que le champignon de la rouille orangée et plus exigeant pour ses conditions de culture.
Depuis le XIXe siècle, l’une des deux espèces parentes de l’Arabica, le Caffea canephora, sert à produire le café robusta plus amer et riche en caféine, mais aussi plus résistant aux pathogènes et avec une aire de culture beaucoup plus étendue.
Des variétés d’arabica à la fois résistantes et riches en arômes
C’est la découverte en 1927 d’un hybride spontané entre Arabica et Canephora qui a permis de dériver les variétés d’Arabica résistantes à la rouille orangée, mais moins aromatiques, à l’origine des cafés actuels.
Les chercheurs ont pu identifier les gènes de l’espèce canephora qui leur confèrent cette résistance, ce qui offre désormais la possibilité de sélectionner des variétés d’arabica encore résistantes mais plus riches en arômes.
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