OMS : “Nous sommes à présent face au pire variant du Covid”

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OMS : "Nous sommes à présent face au pire variant du Covid"

Africa-Press – São Tomé e Príncipe. Les contaminations sont en hausse, et ce, pour plusieurs raisons.

Discret depuis quelques mois, le Covid commence à faire son retour dans la vie quotidienne des citoyens. Ce retour est, en partie, dû au sous-variant d’Omicron, BA.5, qui frappe fort dans le monde. Dominant en Chine et aux Etats-Unis, il pourrait toucher près d’un million de personnes par jour et a entraîné une augmentation mondiale des cas de 30% au cours des quinze derniers jours, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Un nombre qui pourrait finalement être plus élevé, étant donné la faible utilisation des tests.

CNN en a profité pour dresser un bilan du virus et le moins que l’on puisse dire, c’est que les résultats peuvent en inquiéter plus d’un. “C’est la pire version du virus que nous ayons vue”, affirme Eric Topol, cardiologue et professeur de médecine moléculaire. Pour cet expert américain, cela fait passer “l’évasion immunitaire, déjà étendue, au niveau supérieur et, en fonction de cela, une transmissibilité plus élevée”.

Mais qu’est-ce qui différencie réellement BA.5 des autres sous-variants ? Tout d’abord, BA.5 entraîne plus de contaminations, car il échappe plus facilement à l’immunité contre les infections et les vaccins antérieurs. Pour Topol, les hospitalisations vont continuer à augmenter, même si le variant n’entraînerait pas une maladie plus grave. “Une bonne chose est que cela ne semble pas être accompagné des admissions aux soins intensifs et des décès comme pour les variantes précédentes, mais c’est vraiment préoccupant”.

Selon Topol, un “nouveau lot de variants pourrait sortir de nulle part, de la même manière qu’omicron est apparu de manière inattendue en novembre avec une étonnante collection de mutations déjà regroupées. Inévitablement, nous pourrions voir une nouvelle famille de lettres grecques comme omicron. Il y a encore de la place pour que ce virus évolue. Il évolue de manière accélérée depuis des mois maintenant. Il faut donc compter dessus”, affirme le cardiologue.

Un laisser-aller inquiétant

En Belgique, comme dans plusieurs pays du monde, les restrictions contre le Covid sont devenues rares, voire inexistantes. Fini le masque, les tests avant les voyages ou autres limitations du public lors de gros évènements.

Et ce laisser-aller commence à inquiéter de l’autre côté de l’Atlantique. Interrogé par le Washington Post, Ziyad Al-Aly, épidémiologiste à l’Université de Washington à Saint Louis, affirme qu’il ne faut surtout pas baisser la garde. “Nous avons choisi, délibérément, de nous exposer et de nous rendre plus vulnérables”. Avant de poursuivre : “Je crains que le temps que nous ayons un vaccin pour BA.5, nous ayons un BA.6 ou un BA.7. Ce virus continue de nous déjouer”.

Pour Akiko Iwasaki, professeure d’immunologie à l’Université de Yale et experte du “covid long”, le comportement humain a son lot d’importance comme le rapporte le Washington Post. “Je crains qu’il ne conduise à ce que davantage de personnes soient infectées et contractent un covid long. Je crains que cette situation ne conduise à l’avenir à un grand nombre de personnes handicapées et souffrant de problèmes de santé chroniques”.

Même son de cloche du côté de l’OMS et de son directeur général, Tedros Adhanom Ghebreyesus. “Les sous-variantes d’Omicron, comme BA.4 et BA.5, continuent de provoquer des vagues de cas, d’hospitalisations et de décès dans le monde. La surveillance a considérablement diminué, ce qui rend de plus en plus difficile l’évaluation de l’impact des variantes sur la transmission, les caractéristiques de la maladie et l’efficacité des contre-mesures.”. Avant de conclure :”De nouvelles vagues de virus démontrent à nouveau que le Covid-19 est loin d’être terminé”.

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