Rhume des foins : ces gestes qui peuvent soulager efficacement les allergiques

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Rhume des foins : ces gestes qui peuvent soulager efficacement les allergiques
Rhume des foins : ces gestes qui peuvent soulager efficacement les allergiques

Africa-Press – São Tomé e Príncipe. Éternuements en salve, écoulement nasal, rougeur de l’œil sont autant de symptômes de la rhinite allergique. Il s’agit de la manifestation la plus courante de l’allergie respiratoire. Quelles en sont les principales causes ? Les acariens, les chats et les pollens de graminées.

Si des mesures d’éviction peuvent être mises en place pour les deux premières, difficile, en revanche, d’échapper à l’exposition aux pollens… Toutefois, les chercheurs ont identifié quelques habitudes salvatrices pendant la saison critique. Sciences et Avenir fait le point.

Des allergies de plus en plus sévères

La rhinite se définit par la survenue régulière de symptômes pouvant s’apparenter à ceux du rhume, ou de la grippe: éternuements, écoulement ou obstruction nasale… À ces désagréments, “sont fréquemment associés des signes conjonctivaux d’intensité variable: rougeur de l’œil, larmoiements, impression de sable dans les yeux…”, comme le rappelle le site de l’Inserm.

La rhinite allergique est de plus en plus courante. Son incidence a été multipliée par quatre au cours des trois dernières décennies. Et la tendance n’est pas près de s’inverser… Le réchauffement climatique favorise en effet des saisons polliniques plus longues, quand la pollution, de son côté, rend les pollens plus agressifs.

Diagnostiquer une rhinite allergique

Les allergènes responsables des rhumes des foins diffèrent selon les pays. En Scandinavie par exemple, les pollens de bouleau en sont la principale origine, tandis qu’en Italie, les pollens de cyprès et de pariétaires sont au devant de la scène. Grâce à une enquête cutanée allergologique, le médecin spécialiste peut établir avec précision la cause de l’allergie.

“Il s’agit de tests à lecture rapide, dont la réalisation, interprétation comprise, n’excède pas 15 minutes. Le médecin applique à la surface des avant-bras des gouttes d’allergènes au travers desquelles il pique la peau au moyen d’une très petite aiguille stérile à usage unique. Le test est quasiment indolore,” précisent les chercheurs de l’Inserm. Dans un second temps, une prise de sang peut compléter le diagnostic. Ce test biologique permet d’identifier des anticorps spécifiques de l’allergène.

Il existe d’ailleurs une composante héréditaire importante: avec deux parents concernés, le risque d’être atteint d’une rhinite allergique est de 70%.

Mieux vivre avec une allergie

Mais comment limiter les effets de la rhinite allergique ? Plusieurs solutions existent. Première ressource indispensable: le site du Réseau National de Surveillance Aérobiologique (RNSA), sur lequel vous pourrez suivre l’évolution des pollens, espèce par espèce. Les chercheurs de l’Inserm recommandent également de:

ne pas tondre la pelouse, éviter les promenades champêtres en période pollinique, en particulier les jours ventés et ensoleillés.

aérer la maison tôt le matin, ou tard le soir, fermer les fenêtres en fin d’après-midi, moment de la journée où la densité pollinique est la plus forte.

ne pas sortir les cheveux mouillés et éviter de faire sécher son linge à l’extérieur.

A l’extérieur, il est également conseillé de porter des lunettes, puis de se rincer les cheveux à son retour à la maison. “En voiture, circulez vitres fermées de façon à limiter les expositions aux pollens”, peut-on lire sur le site de l’Assurance Maladie.

Pour mieux supporter l’allergie, le médecin peut proposer des antihistaminiques H1. Ils représentent plus de 90% des prescriptions pour la rhinite allergique. “Les corticoïdes nasaux sont souvent utilisés en renfort ou en alternative aux antihistaminiques. Ils sont plus efficaces que ces derniers sur l’obstruction nasale”, précise l’Inserm.

Enfin, la dernière issue consiste à rendre le patient tolérant vis-à-vis de l’allergène: c’est la désensibilisation. Elle repose sur l’exposition du corps à des extraits allergéniques pendant une période prolongée, de 3 à 5 ans. Les effets apparaissent dès trois à quatre mois d’administration régulière. Aujourd’hui, la désensibilisation se fait essentiellement par voie sublinguale, et non plus par injection sous-cutanée.

Cette méthode est bien moins contraignante: il s’agit de déposer quelques gouttes d’allergène sous la langue le matin, les garder quelques minutes dans la bouche puis avaler. “L’effet protecteur de la désensibilisation se prolonge habituellement plusieurs années après l’arrêt de celle-ci. Plusieurs études montrent en outre que ce traitement réduit le risque de développer d’autres allergies, et celui de voir apparaître un asthme”, ajoutent les chercheurs de l’Inserm. La palette des solutions face à la rhinite allergique pourrait bien s’élargir dans les années à venir puisque d’autres méthodes, basées notamment sur l’immunothérapie, sont à l’étude.

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