Supraconductivité : découverte d’un cas unique dans la nature

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Supraconductivité : découverte d’un cas unique dans la nature
Supraconductivité : découverte d’un cas unique dans la nature

Africa-Press – São Tomé e Príncipe. Identifiés au début du 20e siècle, les matériaux supraconducteurs conduisent le courant électrique sans aucune résistance ni perte d’énergie. Généralement à des températures ultra-froides, proches du zéro absolu (-273,15°C), ce qui limite leur utilisation à quelques applications de niche comme les IRM (imageries par résonance magnétique), des câbles électriques ultra-performants ou les accélérateurs de particules.

Il existe aussi des supraconducteurs dits “non conventionnels” fonctionnant à des températures plus élevées. Découverts dans les années 1980, ils sont composés notamment d’oxydes de cuivre et peuvent transporter des quantités de courant plus importants que les supraconducteurs classiques.

Ces matériaux sont toutefois très difficiles à manipuler. Surtout, malgré des dizaines d’années de recherches, on ne comprend toujours pas les mécanismes microscopiques permettant aux électrons de se comporter comme une seule particule et se propager sans résistance dans le matériau.

Le quatrième supraconducteur naturel

D’où l’intérêt de la découverte réalisée par des physiciens du Laboratoire Ames, dépendant du département américain de l’Energie. Parmi les centaines de matériaux supraconducteurs connus à ce jour, l’écrasante majorité ont été conçus en laboratoire via des réactions chimiques complexes. Seul un petit trio existe à l’état naturel, sous forme de minéraux: la covellite, la palladseite et la parkerite.

Or les chercheurs ont mis en évidence un quatrième spécimen naturel… qui se comporte comme un supraconducteur non conventionnel à haute température: le premier du genre ! Appelé miassite, ce minéral est composé de 17 atomes de rhodium et 15 de soufre. Synthétisé en laboratoire dès les années 1930, ce minéral a été observé dans la nature au début des années 2000 près la rivière Miass dans l’oblast russe de Tcheliabinsk, d’où son nom.

Preuves expérimentales

Pour déterminer le type de supraconductivité, des cristaux de miassite ont été soumis à une batterie de tests. Parmi eux: la pénétration de champs magnétiques de faible intensité au sein du matériau ou l’introduction de “défauts” dans sa structure cristalline grâce à des électrons de haute énergie. Or ils ont tous montré que la miassite se comportait comme les supraconducteurs non conventionnels, qui intéressent tant les chercheurs en science des matériaux.

“Cette découverte devrait aider les scientifiques à mieux comprendre ce type de supraconductivité (non conventionnelle) et permettre de développer des technologies supraconductrices plus durables et économiques dans le futur”, avance un communiqué du Laboratoire Ames.

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