Une nouvelle base de données se penche sur les gènes méconnus

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Une nouvelle base de données se penche sur les gènes méconnus
Une nouvelle base de données se penche sur les gènes méconnus

Africa-Press – São Tomé e Príncipe. Intraduisible en français, le mot “Unknome”, de la fusion du mot anglais “unknown” (“inconnu”) et “génome” (ensemble des chromosomes et des gènes d’une espèce ou d’un individu), est né de l’autre côté de la Manche et séduira les accros de la génétique.

Il s’agit du nom d’une nouvelle base de données tout à fait originale, regroupant les gènes humains qui, malgré leur présence dans notre ADN, demeurent largement méconnus. Elle a été développée par des chercheurs britanniques de deux équipes des universités d’Oxford et de Cambridge. Cette démarche, présentée dans Plos Biology, vise à décrypter les mystères de la génétique, soit la fonction des milliers de gènes dont le rôle demeure inconnu à ce jour.

De nombreux gènes négligés par la recherche

C’est un classique : la recherche scientifique a, à ce jour, encore trop tendance à se concentrer sur des gènes et des protéines déjà bien connus des chercheurs. Une attitude dont le corollaire est de négliger d’autres pans de notre génome. Or, à l’échelle de celui-ci, si près de 20.000 à 25.000 gènes existent, chacun codant pour une protéine spécifique, la plupart d’entre elles ne sont toujours pas étudiées.

C’est justement en réaction à ce biais et en espérant réduire cette négligence que les équipes britanniques de Matthew Freeman (Université d’Oxford) et de Sean Munro (Cambridge) ont réagi en créant Unknome. Afin de prouver l’utilité de leur démarche, ils ont sélectionné un échantillon de 260 gènes classés comme hautement inconnus et partagés à la fois par les génomes de l’Homme et de la célèbre mouche de laboratoire, Drosophila.

Ils ont ensuite appliqué des techniques classiques en génétique dites de désactivation totale (knock out) ou partielle (knock-down). Une fois ces techniques utilisées, ils ont observé leur impact sur l’organisme ici des mouches, avec soit des conséquences fatales si le gène était vital, soit des diminutions de fonction si le gène était important mais pas essentiel à la vie.

Des fonctions biologiques majeures, voire essentielles

Ils ont au final démontré qu’un grand nombre de mouches ne pouvaient pas survivre à la désactivation totale ou partielle de certains de ces gènes, prouvant le rôle essentiel de ceux-ci. De plus, en modulant l’activité de certains gènes par des méthodes récentes telles que CRISPR, ils ont aussi prouvé que certains d’entre eux avaient des fonctions biologiques majeures, tant sur la fertilité que sur la résistance au stress.

Les données d’Unknome pourront être partagées et seront accessibles au public. Une démarche qui vise à accélérer les progrès scientifiques et à lever le voile sur les mystères de la génétique.

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