Africa-Press – Senegal. La motion de censure introduite par le groupe parlementaire sénégalais Yewwi Askan Wi (Yaw- Libérer le peuple) n’a pas obtenu, jeudi, les 83 voix requises (sur un total de 165) pour amener le gouvernement du premier ministre Amadou Bâ à la démission.
Nommé le 17 septembre, Amadou Bâ s’est présenté lundi (12 décembre) à l’hémicycle pour sa déclaration de politique générale. Suite à quoi, Yaw, un des deux groupes parlementaires de l’opposition, avait introduit une motion de censure pour destituer le gouvernement.
« 55 députés ont voté favorablement la motion de censure. En conséquence l’Assemblée nationale n’a pas adopté la motion de censure », a annoncé Amadou Mame Diop, président de l’Assemblée nationale à la fin du dépouillement.
« Seuls sont recensés les votes favorables à la motion de censure », avait fait comprendre le président de l’Assemblée nationale avant le dépouillement. Les abstentions et les votes contre n’ont ainsi pas été dévoilés.
« Cette motion se présente comme une motion de défiance à l’égard du Premier ministre qui n’a pas voulu poser la question du vote de confiance des députés au terme de sa déclaration de politique générale. Il y va de la crédibilité de l’institution parlementaire », a argumenté jeudi, lors des débats, Birame Soulèye Diop, président du groupe parlementaire Yaw pour motiver la motion de censure.
« Cette motion de censure n’est pas une défiance contre votre personne, c’est une défiance contre la République », a répliqué le président du groupe parlementaire de la majorité (Benno Bokk Yakaar), Omar Youm, s’adressant au PM.
« Nous avons choisi de rester dans la République, nous avons choisi l’ordre constitutionnel contre le chaos. Nous avons décidé du maintien du gouvernement d’Amadou Bâ », a poursuivi Youm dans son discours peu avant le début du vote.
La première motion de censure de l’histoire du pays remonte à décembre 1962 et avait conduit à la destitution de Mamadou Dia, président du conseil du gouvernement. La deuxième a eu cours sous le magistère de Macky Sall en décembre 2012 et n’avait pu mettre fin aux charges d’Abdoul Mbaye, PM d’alors.
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