Africa-Press – Senegal. Dans un entretien accordé à la RTS et à Seneweb, le président de l’Assemblée nationale, El Malick Ndiaye, est revenu sur le bilan et les réformes engagées par l’institution parlementaire. Selon lui, l’un des projets phares a été la révision du règlement intérieur de l’Assemblée nationale. « L’idée était de ne plus tailler des mesures sur commande, en fonction des besoins du moment », a-t-il expliqué. Désormais, le nouveau règlement sera appliqué incessamment. Il a rappelé que, par le passé, l’Assemblée rencontrait des difficultés pour convoquer certains ministres, ce qui ralentissait considérablement les commissions d’enquête et affaiblissait l’efficacité de leurs résultats. Désormais, ce verrou est levé.
Abordant la question de l’indépendance et de la reddition des comptes, El Malick Ndiaye a insisté sur le rôle de l’Assemblée face aux dérives dans le corps judiciaire. « Dans beaucoup de pays, les magistrats corrompus sont convoqués par l’Assemblée nationale. Un magistrat juste ne doit craindre d’être convoqué par les représentants du peuple », a-t-il martelé.Sur le plan administratif, le président de l’Assemblée a souligné les efforts de modernisation. La digitalisation des activités a permis de réduire les dépenses liées à l’utilisation du papier, d’accélérer les votes électroniques et de faciliter l’accès aux archives. « Nous numérisons les archives et la bibliothèque pour en faire un musée numérique, car l’Assemblée détient une grande partie de l’histoire du pays », a-t-il indiqué.
El Malick Ndiaye a également mis en avant l’humanisation de la gestion des ressources humaines et la célérité dans le traitement des dossiers. « Nous avons travaillé sur le budget en trois semaines, avec une déclaration de politique générale, des projets et propositions de lois adoptés dans des délais records », a-t-il précisé, avant de rappeler que l’État est engagé dans un vaste chantier de réformes.
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