Africa-Press – Senegal. Tournant la page de la mairie de Dakar, Barthélemy Dias est actuellement en déplacement aux États-Unis, où il multiplie les rencontres avec la diaspora sénégalaise. Lors d’un échange à New York avec des sympathisants, le leader du mouvement Sénégal Bi Nu Bokk a partagé sa vision politique tout en adressant de vives critiques au régime actuel, dirigé par ses anciens alliés au sein de la coalition Yewwi Askan Wi, le président Bassirou Diomaye Faye et le Premier ministre Ousmane Sonko.
Repris par Les Échos, l’opposant s’est particulièrement insurgé contre l’usage jugé excessif de l’avion présidentiel par Sonko, dénonçant « une pratique inédite » qu’il estime contraire à l’éthique républicaine. Il a également dénoncé le montant élevé des fonds politiques alloués au Premier ministre, soulignant qu’aucun chef de gouvernement n’en avait bénéficié à une telle échelle.
« Ceux qui soutiennent que le Président peut mettre l’avion de commandement à la disposition du Premier ministre autant qu’il le souhaite, peuvent aussi cautionner qu’il le prête à ses femmes, enfants ou amis. Nous ne l’accepterons pas. Et le moment venu, ils devront rendre des comptes », a-t-il ironisé.
Profitant de sa tournée, Barthélemy Dias a également exprimé son opposition catégorique à la récente décision gouvernementale d’autoriser l’importation de véhicules âgés de plus de 10 ans. Il considère cette mesure comme un recul économique et environnemental. S’il accède un jour au pouvoir, il promet de s’inspirer du modèle du Cap-Vert: « Je ne vais rien inventer, je vais copier ce qui fonctionne. Aux îles du Cap-Vert, ceux qui travaillent dans le transport utilisent des véhicules neufs, avec zéro kilomètre au compteur. Ces voitures ne paient pas de taxes douanières à l’arrivée, mais il est interdit de les vendre ou de les utiliser à d’autres fins pendant les cinq premières années. Résultat: tout le parc de transport est neuf », a-t-il expliqué.
Selon lui, ce modèle permettrait au Sénégal de moderniser son parc automobile tout en réduisant les émissions de gaz à effet de serre. Dias y voit également une opportunité de capter des financements internationaux via les mécanismes de crédits carbone liés à la lutte contre le changement climatique.
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