Africa-Press – Senegal. Le guitariste chanteur sénégalais, Sahad Sarr, vient de sortir son nouvel album de 12 titres, intitulé ‘’Luuma’’ (marché hebdomadaire itinérant), un tube, dans lequel s’entrecroisent plusieurs imaginaires musicaux pour inviter à l’unité.
‘’C’est une musique qui puise son fond sur plusieurs imaginaires pour faire une fusion, c’est comme dans ces marchés itinérants +Luuma+ où chacun trouve quelque chose’’, explique l’artiste lors d’une séance d’écoute organisée, vendredi, à l’Institut français de Dakar.
L’artiste a annoncé la présentation le 12 février prochain son nouvel album à l’Institut français de Dakar, un concert qui sera, selon lui, ‘’une comédie musicale’’.
Sahad Sarr, parlant de la couleur musicale de cet opus, estime qu’elle est constituée de multitudes de sonorités dont de l’afro beat, jazz fusion, du fung, etc.
‘’Nous avons fait une musique pour nous, mais aussi une musique ouverte au monde et où les Sénégalais peuvent se retrouver. C’est une fusion s’inspirant de plusieurs styles de musiques, de plusieurs façons de jouer de la musique, des influences venant de partout pour en faire une unité. C’est un appel à l’unité’’, a-t-il expliqué.
Il a dit que ‘’Luuma’’, un album ‘’très acoustique et simple’’, épouse cette définition des marchés itinérants, ‘’hybrides où énormément de choses sortent et où on retrouve ce qu’on a envie d’entendre’’.
‘’Luuma’’ est une continuité et une évolution’’ dans la production musicale de Sahad Sarr et le groupe ‘’Naatal Patchwork’’ riche de trois albums dont ‘’Jiw’’ (la graine en wolof) sorti en 2017.
Sahad Sarr dont le prénom sérère renvoie à la moisson s’inscrit dans le registre des musiques diffusées par les artistes Cheikh Lo, Souleymane Faye entre autres.
Il a soutenu que les thèmes abordés dans certains morceaux tels que ‘’Lambi Golo’’, Taasu kafé’’, Moto Jakarta’’ ou encore ‘’Sandaga’’, ‘’Life télévision’’ et ‘’Cookkeer’’ renvoient à l’imaginaire des Sénégalais, une manière de rendre plus accessible sa musique.
Dans le morceau ‘’Cookkeer’’ par exemple qui est un clin d’œil fait au réalisateur Djibril Diop Mambety, l’artiste rend hommage aux vaillants hommes sénégalais émigrés partout dans le monde et à leurs femmes restées aux villages et qui se battent tous les jours pour subvenir aux besoins de la famille.
Son ‘’Life télévision’’, est un appel à une prise de conscience face à ce monde digital et Sahad Sarr y invite à savoir utiliser les réseaux sociaux à bon escient.
L’artiste a fondé, il y a cinq ans, un éco village à Kamyaak à huit kilomètres de la commune de Tataguine dans la région de Fatick (centre). C’est dans ce village qu’il a conçu son album au bout de cinq ans.
Pour plus d’informations et d’analyses sur la Senegal, suivez Africa-Press





