Olivier Boucal : un inspecteur du Trésor au département de la Fonction publique

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Olivier Boucal : un inspecteur du Trésor au département de la Fonction publique
Olivier Boucal : un inspecteur du Trésor au département de la Fonction publique

Paul FAYE

Africa-Press – Senegal. La vie d’Olier Boucal ne peut bien se résumer à la quête du savoir. Rien d’étonnant, pour ce titulaire d’un DEA en philosophie qui est d’abord passé à l’ancienne école normale supérieure avant d’entrer à l’Ecole Nationale d’Administration (ENA). Malgré une vie professionnelle bien remplie, Olivier Bocal n’a cessé de parcourir le monde à la quête du savoir. Résultats des courses: l’actuel Ministre de la Fonction Publique fait partie des inspecteurs du Trésor les plus diplômés au Sénégal.

L’Inspecteur du trésor Olivier Boucal entre dans l’histoire politique du département de Goudomp dans la région de Sédhiou. Il est le premier natif de cette zone a être nommé à la fonction de ministre. Il occupe le poste de Ministre de la Fonction Publique et de la Réforme du Service Public. C’est une reconnaissance à son engagement et à sa compétence. Aucun fils de ce département n’a jamais atteint cette station depuis les indépendances du Sénégal. Bref, qui est Olivier Boucal ? Ce responsable politique du Pastef a vu le jour le 25 mai 1981 à Kaour, un village situé à quelques kilomètres de Goudomp. Après l’entrée en sixième, il traverse le fleuve Casamance pour s’inscrire au Lycée Ibou Diallo de Sédhiou. Au sein de cet établissement, il se hisse au rang des élèves les plus brillants. Il ressort de ce lycée après le baccalauréat au bout de l’année scolaire 2001-2002. Il intègre le département de philosophie de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar où il décroche un DEA durant l’année académique 2007/2008. C’est cette année qu’il se présente au concours d’entrée à la Faculté des Sciences et Technologies de l’Education et de la Formation (FASTEF).

Après une formation couvrant la période 2009/2011, il obtient le certificat d’aptitude à l’enseignement secondaire (CAES). Il sera affecté d’où il est parti à savoir Goudomp pour enseigner la philosophie entre 2011 et 2012. Après ce bref passage dans les salles de classe, il décida, en 2012 de se présenter au concours de l’école nationale d’administration (ENA). Il passe et subit une formation entre 2012 et 2014. Son Brevet de l’Ecole Nationale d’Administration/Section Trésor (ENA_SENEGAL) en poche, le jeune cadre est affecté à la Trésorerie Paierie régionale de Ziguinchor où il occupait successivement les postes de Chef du bureau des collectivités locales et celui de Trésorier payeur régional.

En 2016, Olivier Boucal décide d’enrichir son CV en optant d’aller étudier à l’étranger. C’est ainsi qu’il s’est rendu au Maroc pour subir une formation en Management stratégique et en Intelligence économique à l’Ecole de Guerre Économique au Campus de Rabat. Au même moment, il était Chef du Bureau des Guichets et Comptes de dépôt à la Paierie générale du Trésor au Sénégal. Comme si cela ne lui suffisait pas, en 2017, il s’est rendu au Canada pour y chercher une Attestation en Ingénierie de la formation. Un parchemin qui vient s’ajouter à celui qu’il avait obtenu en 2016 sur la Gestion des Collectivités locales et à son certificat de moniteur d’alphabétisation de transition en langue Mancagne(SIL).

Enfin entre 2022 -2023, cet assoiffé de savoir, est titulaire d’un diplôme en Management stratégique et intelligence économique puis d’un Master en Finances et Gestion publiques de l’Institut Supérieur de Finance (ISF). C’est d’ailleurs, sur les chemins de la quête du savoir en partance pour le Maroc qu’il a été cueilli à l’Aéroport International Blaise Diagne. Son seul tort, c’est d’avoir dit que les jeunes ne doivent pas avoir honte d’aller en prison pour la défense des idéaux du Pastef.

Il est arrêté et envoyé en prison pendant près de neuf mois. Libéré à la veille de la campagne électorale, Olivier Boucal a poursuivi la lutte auprès des siens. A Goudomp, il avait été accueilli comme un héros. Entre son village natal et la commune de Goudomp où il réside, son convoi a fait 4 heures de tour d’horloge sur une distance de cinq kilomètres. Devant cette immense foule, il avait répété à qui voulait l’entendre, qu’il n’abandonnera pas en aucun cas le combat qui l’a conduit en prison. Bien au contraire, disait-il, son emprisonnement, au lieu de le museler comme le voulait le régime de Macky Sall, l’a ragaillardi et l’a encore galvanisé.

Les notes de son professeur de Français

Fidèle à ses idées et conscient que le projet porté par le Pastef doit triompher, Olivier Boucal est resté lui-même comme le dit son ancien professeur de français qui témoigne de son sérieux. « Il était un élève studieux, ponctuel, assidu et surtout d’une discipline remarquable. Il savait ce qu’il voulait et cette prise de conscience l’a mené vers le chemin de la réussite  » a dit M. Faye, son professeur de français.

Lorsque la nouvelle sur sa nomination s’est répandue comme une traînée de poudre dans la ville, les Goudompois se sont spontanément retrouvés les uns à son domicile, les autres dans la rue pour magnifier sa présence dans le premier gouvernement de Bassirou Diomaye Diakhar Faye conduit par le premier Ministre Ousmane Sonko.

C’est donc le cinquième ministre de la région de Sédhiou après Balla Moussa Daffe sous le régime socialiste, Amadou Tidiane Ba, sous les libéraux, Abdoulaye Diop, Jean Pierre Senghor et Annette Seck Ndiaye sous le régime de Macky Sall.

Source: Seneweb

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