Robert Bourgi : «Ce qui s’est passé en mars 2024 au Sénégal est un miracle de la nature ; Il faut tourner le dos à la Françafrique »

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Robert Bourgi : «Ce qui s’est passé en mars 2024 au Sénégal est un miracle de la nature ; Il faut tourner le dos à la Françafrique »
Robert Bourgi : «Ce qui s’est passé en mars 2024 au Sénégal est un miracle de la nature ; Il faut tourner le dos à la Françafrique »

Awa FAYE

Africa-Press – Senegal. Une transition constitutionnelle. L’élection de Bassirou Diomaye Diakhar Faye à la tête de la Présidence de la République du Sénégal est également pour Robert Bourgi, «une éruption volcanique ». «Ce qui s’est passé en mars 2024, c’est un bouleversement total du jeu politique qui existait depuis 1960. Nous avons tous assisté à quelque chose de tout à fait exceptionnel, d’irréel, d’intemporel. C’est un miracle de la nature. Deux hommes (Diomaye Faye et le Premier ministre et chef du parti Pastef Ousmane Sonko) sont en prison. Ils commencent le ramadan en prison et le terminent au palais », a-t-il rappelé.

Le ‘’symbole de la Françafrique » poursuit: « C’est du jamais vu ! En dehors d’un coup d’État militaire, cela n’existe pas. Raison pour laquelle j’ai été surpris. Cependant, le peuple l’a voulu. Un nouveau Sénégal est en train de naître. Bassirou Diomaye Faye promet beaucoup. Ousmane Sonko est un personnage qui me rappelle étrangement Mamadou Dia de ma jeunesse, un homme au verbe éclatant à l’intelligence marquée ».

Ainsi, hier, au cours de la cérémonie de dédicace de son livre «Ils savent que je sais tout », à Dakar, Robert Bourgi a lancé un message à la jeunesse sénégalaise. «J’ai envie de dire aux jeunes de croire en leur pays, d’épouser le mouvement général du monde, de ne plus s’aligner comme les anciens sur la ligne politique de la France, le règne du Tutorat est terminé. Aujourd’hui, c’est gagnant-gagnant. Aujourd’hui, il y a la France, mais il y a d’autres puissances à savoir Moscou (Russie) et Pékin (Chine) », soutient-il.

Selon lui, ce sont les deux grandes puissances qui font aujourd’hui des sommets auxquels tous les Chefs d’État africains participent.

Et la grande erreur du Président Emmanuel Macron, souligne Robert Bourgi, c’est d’avoir organisé un sommet franco-africain à Montpellier, sans la présence d’aucun Président africain. «Il était seul face à la jeunesse africaine. Et une, je me rappelle, cette gamine qui lui est rentrée dedans, mais dure. Je vous assure que j’ai essayé d’avoir son nom pour casser la croûte avec elle à Paris, même aller la voir là où elle était », s’est-il rappelé.

Toujours à l’endroit des jeunes sénégalais, l’avocat franco-libanais de 79 ans a lancé: «vous devez contribuer à aider le nouveau pouvoir. Parce qu’ils sont en train de faire naître un Sénégal nouveau que dans 5 ans, dans 10 ans, vous perpétuez. Et, oubliez les habitudes du passé. Tournez le dos à la France-Afrique ! Alors construisez le Sénégal ».

Source: Seneweb.com

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