Afrique subsaharienne : ralentissement de la croissance prévu en 2024 pour 15 pays dont la Guinée

3
Afrique subsaharienne : ralentissement de la croissance prévu en 2024 pour 15 pays dont la Guinée
Afrique subsaharienne : ralentissement de la croissance prévu en 2024 pour 15 pays dont la Guinée

Africa-Press – Senegal. Après avoir atteint son point le plus bas à 2,6% en 2023, la croissance des 45 pays d’Afrique subsaharienne devrait rebondir à 3,4% en 2024 et à 3,8% en 2025, selon la dernière édition du rapport “Africa’s Pulse” (avril 2024) publié par la Banque mondiale. Toutefois, le rythme de l’expansion économique régionale reste inférieur aux taux de croissance enregistrés dans la décennie précédente et insuffisant pour avoir un effet significatif sur la réduction de la pauvreté dans la sous-région.

Cette croissance s’explique par la hausse de la consommation privée et le recul de l’inflation, note le rapport. La reprise reste cependant fragile, avertit la Banque mondiale, en raison des incertitudes liées à la conjoncture économique mondiale, du fardeau de plus en plus lourd du service de la dette, des catastrophes naturelles fréquentes et d’une intensification des conflits et des violences.

En dépit des prévisions d’accélération de la croissance, les experts soulignent que le rythme de l’expansion économique régionale reste cependant inférieur aux taux de croissance enregistrés dans la décennie précédente (2000-2014) et insuffisant pour avoir un effet significatif sur la réduction de la pauvreté.

La baisse de l’inflation soutient le rebond économique dans la région

L’inflation diminue dans la plupart des pays mais, souligne le rapport, son niveau reste élevé. L’inflation médiane dans la région devrait passer de 7,1% en 2023 à 5,1% en 2024 et à 5% en 2025-2026. L’inflation devrait diminuer dans environ 80% des pays africains par rapport à 2023, mais elle reste supérieure aux niveaux d’avant la pandémie dans 32 pays sur 37.

En outre, 14 pays de la région affichent toujours des niveaux d’inflation élevés (à deux chiffres ou plus) cette année. Le rythme de la reprise devrait varier d’une sous-région à l’autre en 2024. Le rebond de l’Afrique subsaharienne en 2024 repose sur le fait que les grands pays de la région ont enregistré des taux de croissance inférieurs à leurs performances au cours des deux premières décennies de ce siècle.

En 2024, la croissance devrait s’accélérer dans près de 70% des pays d’Afrique subsaharienne (32 pays), note la Banque mondiale. Cependant, les taux de croissance restent inférieurs à la moyenne sur 2000-2019 dans près de la moitié d’entre eux (17 pays).

L’expansion de l’activité économique dans les 10 plus grands pays de la région constitue environ 80% de la croissance régionale en 2024. La croissance en Côte d’Ivoire, en Éthiopie, au Kenya et au Nigeria, qui représentent ensemble environ 40% du PIB de la région, devrait expliquer la moitié de la croissance régionale cette année. Parmi les principales économies de la région, seules trois affichent des taux de croissance supérieurs à leur moyenne à long terme, à savoir la Côte d’Ivoire, la RD Congo et le Kenya.

Dans la sous-région de l’Afrique de l’Est et australe, la croissance de l’activité économique devrait s’accélérer depuis un creux de 2,2% en 2023 à 3,2% en 2024, puis continuer à se consolider pour atteindre 3,6% en 2025-2026.

La performance de cette sous-région est tirée vers le bas par une croissance inférieure à la moyenne en Angola et en Afrique du Sud.

Les économies plus diversifiées de la région…

Les performances en matière de croissance sont très hétérogènes dans la région: 32 des 47 pays d’Afrique subsaharienne devraient voir une accélération de la croissance en 2024, avec huit de ces 32 pays qui affichent un taux supérieur à 5% cette année. Les pays qui connaîtront le rebond le plus rapide en 2024 sont le Niger (5,7%), le Sénégal (3,4%), São Tomé-et-Principe (2,9 %), l’Angola (1,9%) et la République du Congo (1,6 %).

À l’autre extrémité, 15 pays devraient enregistrer un ralentissement de la croissance en 2024, les plus fortes décélérations étant observées en Guinée (2,2%), au Zimbabwe (2,2%), à l’Ile Maurice (2,2%) et en République démocratique du Congo (1,8%).

Pour plus d’informations et d’analyses sur la Senegal, suivez Africa-Press

LAISSER UN COMMENTAIRE

Please enter your comment!
Please enter your name here