Africa-Press – Senegal. Près de six cents participants sont attendus à la 15ème rencontre annuelle du Forum mondial pour les services de conseil rural (GFRAS), qui s’ouvre mardi à Dakar, a annoncé le secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage, chargé des Coopératives et de l’Encadrement paysan, Alpha Bâ.
”Nous attendons entre 450 à 600 participants. Déjà, nous avons noté un réel engouement autour de cette rencontre. Les participants vont nous venir de l’Amérique, d’Europe, d’Asie, du Moyen-Orient et de l’Afrique”, a-t-il indiqué.
“Nous avons noté un réel engouement, et les 600 places prévus sont couvertes depuis longtemps. Nous trouverons des mécanismes pour ceux qui n’ont pas pu s’enregistrer afin qu’ils puissent suivre les échanges en ligne des activités de ce Forum”, a-t-il ajouté.
Le secrétaire d’Etat chargé des coopératives et de l’encadrement paysan s’entretenait avec l’APS, en prélude de la 15eme rencontre annuelle du Forum mondial pour les services de conseil rural.
Prévu sur trois jours, le Forum porte sur le thème ”Le conseil agricole dans l’enseignement supérieur et dans les politiques et programmes agricoles”.
Il va réunir des acteurs des différents secteurs (public, privé et de la société civile), les autorités gouvernementales et les représentants des organisations paysannes, de la recherche, de l’éducation, des agences de développement, des médias et autres.
M. Bâ a rappelé que la 15ème rencontre annuelle du GFRAS permettra de discuter de ses orientations stratégiques et de son fonctionnement.
Le secrétaire d’Etat a précisé que cette rencontre va constituer aussi un moment d’échanges entre acteurs et parties prenantes sur une thématique majeure pour l’amélioration des performances et de la gouvernance du conseil agricole.
”Ce qui est attendu de ce forum-là, c’est de reposer la question de l’encadrement et du conseil agricole. Ces dernières années, les gens ont eu plus tendance à investir sur les intrants, le matériel agricole et autres […]”.
Du coup, “on est arrivé à oublier que quand on parle de l’agriculteur, on parle d’un praticien, c’est-à-dire l’exploitant agricole, et celui-ci pour plusieurs raisons n’a pas toujours les compétences requises pour faire son activité”, a-t-il poursuivi.
”Et parfois, les gens ont besoin de s’approprier les résultats de la recherche pour les vulgariser. Quand nous prenons le cas de notre pays, ces dernières années, pour des raisons de restrictions budgétaires, le monde agricole a été délaissé en termes d’encadrement. Maintenant, tout le monde a commencé à comprendre qu’il est important qu’on remette au centre des préoccupations, la question de l’encadrement”, a-t-il insisté.
Il a estimé qu’il ne servait à rien de fournir aux producteurs des engrais, des semences et du matériel agricole sans leur expliquer comment et quand les utiliser de façon optimale.
Selon lui, le gouvernement sénégalais a compris que le conseil agricole est ”un intrant comme l’engrais, les semences et l’eau le sont”.
”Nous avons commencé à beaucoup y investir et déjà les résultats que nous avons eus cette année au Sénégal ont montré l’impact ou l’effet du conseil agricole sur les rendements, et le gouvernement va continuer ses investissements”, a souligné Alpha Bâ.
Une note conceptuelle indique que le Forum mondial pour les services de conseil rural (GFRAS) a été créé en 2010 pour assurer le plaidoyer et le leadership d’un conseil agricole pluriel et axé sur la demande.
Ce Forum comprend des réseaux représentant les structures de conseil agricole aux niveaux régional, sous régional et national.
Il compte ainsi des acteurs des organisations de producteurs, des agences de développement, de la recherche, de l’éducation, du secteur privé, de la société civile et des médias.
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