Le nouveau Code de l’électricité présenté aux députés de la commission de l’énergie

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Le nouveau Code de l’électricité présenté aux députés de la commission de l’énergie
Le nouveau Code de l’électricité présenté aux députés de la commission de l’énergie

Africa-PressSenegal. Le nouveau Code de l’électricité et la loi portant création de la Commission de régulation du secteur de l’énergie ont été présentés jeudi à la commission de l’énergie et des ressources minérales de l’Assemblée nationale, avant d’être soumis prochainement à l’examen des députés en séance plénière.

Le passage de ces deux textes devant la commission de l’énergie et des ressources minérales de l’Assemblée nationale, donne l’occasion d’échanger avec les membres de ladite commission “sur tous les aspects” de ces deux projets de loi, “dans le cadre d’une nouvelle démarche méthodologique”, a déclaré le ministre du Pétrole et des Energies, Sophie Gladyma.

“Le nouveau code de l’électricité a pour objectif d’améliorer la viabilité financière et la bonne gouvernance pour une électricité en quantité suffisante, en qualité et à un coût abordable”, a-t-elle indiqué, lors d’un atelier de renforcement des capacités des parlementaires sur la réforme du secteur de l’électricité, au cours duquel ces deux projets de loi ont été présentés aux députés concernés.

Selon la ministre du Pétrole et des Energies, ce nouveau code “permet de disposer d’un cadre référentiel unique intégrant l’économie d’énergie, l’électrification rurale et les énergies renouvelables pour l’atteinte de l’accès universel en 2025.”

S’agissant de la loi portant création de la Commission de régulation du secteur de l’énergie, Mme

Gladyma

a dit que cette dernière “vient renforcer les mécanismes de régulation tout en étendant les missions au sous-secteur aval des hydrocarbures, ainsi qu’au sous-secteur intermédiaire et aval du gaz et ce, pour tenir compte de la complexité croissante des problématiques affectant ces secteurs”.

Elle a rappelé que le gouvernement sénégalais avait validé, le 26 mai dernier en Conseil des ministres, un nouveau code de l’électricité et une loi portant création de la Commission de régulation du secteur de l’énergie, deux textes qui “seront soumis prochainement au Parlement”.

Cela s’inscrit dans l’optique de “garantir l’approvisionnement en énergie électrique du pays au moindre coût, et d’étendre les missions de la Commission de régulation du secteur de l’électricité (CRSE) avec l’intégration de la régulation du secteur aval des hydrocarbures”, a-t-elle ajouté.

Le nouveau code de l’électricité devrait “permettre de combler certains vides et de corriger certaines lacunes dans le secteur de l’énergie”, a relevé le président de la commission de l’énergie et des ressources minérales de l’Assemblée nationale, Abdoulaye Baldé.

“Il permettra de renforcer notre dispositif et d’attirer plus d’investisseurs parce qu’il prend en compte tous les sous-secteurs du secteur de l’énergie”, a-t-il indiqué.

Il a salué l’initiative du ministère du Pétrole et des Energies visant à “associer davantage la représentation nationale dans la phase de réflexion”, afin de permettre aux députés de “mieux appréhender les enjeux de ce secteur et d’apporter leurs contributions”.

Le directeur général du Millennium Challenge Account (MCA), Omar Diop, s’est réjoui de la participation des parlementaires à cet atelier, dans le cadre du processus d’adoption du nouveau code de l’électricité et de la loi portant création, organisation et attributions du régulateur du secteur de l’énergie.

“Pour notre pays, c’est un jalon très important vers l’entrée en vigueur du second Compact du Millennium Challenge Corporation”, a noté Omar Diop.

Le Millenium Challenge Corporation (MCC) est une initiative américaine consistant en un partenariat avec les pays qui ont réalisé une certaine performance dans trois domaines que sont la bonne gouvernance dans la gestion des affaires publiques, la création d’un environnement favorable à l’initiative privée et l’engagement de l’Etat à faire des investissements conséquents dans le secteur social.

Dans le cadre de ce partenariat dont l’ambition est de contribuer à réduire la réduction de la pauvreté, par le biais de la croissance économique, le Sénégal a signé en 2009 avec la partie américaine un accord portant sur un don de 540 millions de dollars.

Ce financement visait à réduire la pauvreté et stimuler la croissance économique en déverrouillant la productivité agricole du pays et en élargissant l’accès aux marchés et aux services, à travers deux principaux projets portant sur la réhabilitation des routes et l’irrigation et la gestion des ressources en eau.

Les deux parties ont signé en décembre 2018 un deuxième accord dénommé Compact 2, portant sur un financement de 600 millions de dollars, dont 550 millions des États-Unis et une contribution du gouvernement du Sénégal à hauteur de 50 millions.

Ce deuxième Compact vise à renforcer le secteur de l’énergie et à répondre à la demande croissante d’électricité. Il est conçu pour accroître la fiabilité et l’accès à l’électricité, soutenir la croissance économique et réduire la pauvreté.

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