L’OMVS s’engage dans une réforme institutionnelle pour son autofinancement

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L’OMVS s’engage dans une réforme institutionnelle pour son autofinancement
L’OMVS s’engage dans une réforme institutionnelle pour son autofinancement

Africa-Press – Senegal. L’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS), après cinquante ans d’existence, s’est engagée dans une réforme institutionnelle, pour ‘’se doter d’un mécanisme d’autofinancement’’, a annoncé, mardi, son haut-commissaire, Hamed Diané Semega.

‘’Une réforme institutionnelle est en cours, pour doter l’OMVS d’un mécanisme d’autofinancement. Les chefs d’Etat l’ont approuvée, l’étude est terminée et, très bientôt, l’organisation va se fonder sur les richesses qu’elle crée, qui sont nombreuses’’, a-t-il déclaré.

Intervenant au lancement des activités du cinquantenaire de cette organisation créée le 11 mars 1972 à Nouakchott, M. Semega a précisé que le chantier de cette réforme institutionnelle a été lancé il y a deux ans. Il explique qu’elle ‘’devra adapter le fonctionnement de l’OMVS aux exigences actuelles’’. ‘’Nous sommes conscients des mutations de l’espace sous-régional et des enjeux de modernisation de notre organisation’’, a-t-il dit.

‘’L’OMVS a vécu cinquante ans. Les textes ont subi l’épreuve du temps et ont prouvé leur solidité, mais il faut les adapter à l’évolution de l’environnement international et de celui de nos Etats’’, a-t-il ajouté.

‘’Aujourd’hui, quelles que soient nos ambitions, elles sont limitées par l’accès aux ressources, à cause du mode de financement de nos activités qui dépendent de l’endettement de nos Etats’’, a rappelé Hamed Diané Semega.

Il estime que l’endettement des Etats membres est une entorse à la volonté de l’organisation d’accroître le rythme de mise en valeur du fleuve, par la maîtrise de ses eaux, pour en faire un levier de développement.

Selon M. Semega, l’originalité de l’OMVS découle du fait que son mode de fonctionnement est fondé sur un ‘’excellent’’ cadre juridique et législatif.

‘’C’est une organisation qui peut avoir des moyens pour faire face à ses ambitions, pour autant qu’il y ait un cadre qui le permette’’, a assuré le haut-commissaire.

Il signale que le comité consultatif des partenaires au développement de l’OMVS s’est réuni avant la cérémonie de lancement.

‘’Ce comité a cette vocation de servir de lieu d’échanges pour d’abord connaître des projets que nous avons, aider à mobiliser les financements avec les Etats, mais surtout un partage de connaissances’’, a-t-il souligné.

En parlant des réalisations de l’organisation et de ses défis, le haut-commissaire a insisté sur les volets solidarité, équité et intégration, ‘’des valeurs tirées de nos cultures et de notre passé commun’’. ‘’Elles fondent le succès de notre organisation’’, a-t-il rappelé.

L’OMVS regroupe la Guinée, le Mali, le Sénégal et la Mauritanie. Son objectif est de réaliser l’autosuffisance alimentaire pour les populations du bassin du fleuve Sénégal, sécuriser et améliorer les revenus des populations, préserver l’équilibre des écosystèmes dans le bassin, réduire la vulnérabilité des économies des Etats membres, qui sont confrontés au changement climatique, et enfin, accélérer le développement économique des pays membres.

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