Pratiques culturales : le microdosage améliore les rendements de mil à Diourbel

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Pratiques culturales : le microdosage améliore les rendements de mil à Diourbel
Pratiques culturales : le microdosage améliore les rendements de mil à Diourbel

Africa-Press – Senegal. Les producteurs du groupement d’intérêt économique (GIE) ‘’Jambar’’ du village de Nguèye Nguèye, situé dans la région de Diourbel (centre), se sont réjouis mercredi de l’impact sur leurs rendements agricoles du microdosage, une technique culturale consistant à injecter de petites quantités d’engrais minéraux dans les semis de mil.

‘’Depuis qu’on a adopté cette méthode, à l’initiative de l’IFDC, nous faisons de bons rendements de mil (…) Nous aimerions bien que l’IFDC nous aide à étendre le projet à tous les producteurs de la localité’’, a dit Pape Assane Faye, le président du GIE ‘’Jambar’’.

Il intervenait à une réunion d’évaluation de cette méthode culturale en présence des producteurs, des agents de la direction régionale du développement rural de Diourbel et de l’IFDC, le Centre international pour le développement des engrais.

Le microdosage a été introduit dans les pratiques culturales du projet ‘’Dundël suuf’’ (affermir, enrichir le sol), mis en œuvre par l’USAID, l’Agence des Etats-Unis pour le développement international, avec un financement de 4,5 milliards de francs CFA, pour une durée de trois ans (2020-2022), dans la commune de Ngoye, située dans la région de Diourbel.

Le GIE ‘’Jambar’’, constitué de 25 agriculteurs, en est à sa deuxième année d’expérimentation de la microdose. Pour une meilleure mise en œuvre du projet, les bénéficiaires ont été formés à l’utilisation des intrants agricoles.

Selon El Hadji Ka, un représentant de l’IFDC dans la région de Diourbel, le microdosage est très économique et a l’avantage de ne pas polluer l’environnement. ‘’C’est (…) bénéfique’’, a résumé M. Ka.

D’autres bénéficiaires ont loué le microdosage pour son apport aux rendements agricoles. Ils ont toutefois soulevé quelques contraintes nées de l’usage de cette méthode culturale.

Pour l’utiliser, il faut disposer des intrants à temps, a souligné Pierre Diouf, le directeur du développement rural de Diourbel. ‘’En réalité, ce n’est pas une grande contrainte, mais une difficulté à laquelle on peut trouver une solution’’, a précisé M.Diouf.

Selon lui, l’IFDC et l’Institut sénégalais de recherches agricoles cherchent à faire venir des machines permettant aux producteurs de mieux utiliser le microdosage.

Pour la première année du projet ‘’Dundël suuf’’, 454 agriculteurs de la région de Diourbel ont utilisé la technique de microdosage, a-t-on appris des intervenants à la réunion d’évaluation. Cette année, 535 en ont tiré profit, selon les participants.

Des producteurs de la région n’ayant jamais utilisé cette technique ont demandé à être associés au projet ‘’Dundël suuf’’ pour améliorer leurs rendements de mil, la principale culture de la région de Diourbel.

L’initiative sera élargie à tous les producteurs qui le souhaitent, selon Adama Tounkara, le coordonnateur du projet dans le bassin arachidier, qui est constitué de plusieurs régions dont Diourbel.

‘’Avec la collaboration des partenaires, nous allons élargir le projet au plus grand nombre de bénéficiaires’’, a-t-il promis.

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