Africa-Press – Senegal. Les efforts pourront bientôt porter leurs fruits…ou leur fil. Un motif d’espoir né de la déclaration du ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Élevage sur la filière coton.
Dans le cadre du suivi de la campagne agricole 2025, le Dr Mabouba Diagne a initié une tournée dont la première étape est Kédougou. Dans cette région située au sud-est du pays, le ministre, à la tête d’une délégation, s’est rendu dans le village de Taïfa, commune de Dembou. Se réjouissant des perspectives agricoles de cette année, l’autorité a profité de l’occasion pour donner quelques prévisions. « On aura aussi de très belles surprises avec le coton. Le coton, le directeur de Sodefitex vient de me confirmer qu’on a augmenté les rendements de 60% de l’année dernière comparée à cette année, et que le Sénégal a eu les meilleurs rendements dans toute l’Afrique de l’Ouest en termes de coton », a-t-il évoqué.
Selon une note technique de la SODEFITEX (Société de Développement et des Fibres Textiles), la filière cotonnière enregistre une progression considérable lors de cette campagne 2025-2026. Les superficies emblavées progressent de 70 % et atteindraient 21.355 hectares, exploités par 16.151 producteurs regroupés au sein de 1.251 Groupements de Producteurs de Coton.
Toujours d’après le document ce rebond démontre « le retour massif des producteurs vers le coton, après plusieurs années difficiles marquées par la crise parasitaire des jassides ». En conservant le rendement moyen de 1.259 kg/ha, la production pourrait atteindre 25.000 tonnes de coton graine, soit une hausse de plus de 60 %. À Kédougou, les emblavures culminent à 4.100 hectares (+74 %), pour une production attendue de 5.600 tonnes et un rendement proche de 1.400 kg/ha.
Si ses perspectives se déroulent comme annoncées, le Sénégal pourrait faire un bond en avant sur le continent dans ce domaine et pourrait passer « devant le Bénin, qui est aujourd’hui le numéro 1 de l’Afrique, devant le Mali », en matière de rendement. Des résultats qui réjouissent le ministre. A ce titre, il salue les différents acteurs œuvrant au quotidien pour sa mise en œuvre: «Au passage, je remercie et félicite le directeur de l’ISRA, parce que l’heure est à l’agriculture de précision, l’heure est au moment où la science doit nous accompagner dans nos cultures ».
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