Africa-Press – Senegal. Lors de son audience avec la mission du Fonds monétaire international (FMI), le 23 octobre 2025, le ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération, Abdourahmane Sarr, a défendu une trajectoire budgétaire présentée comme soutenable, tout en réaffirmant la volonté du gouvernement de finaliser rapidement un nouveau programme économique et financier avec l’institution.
Cette rencontre, dans la continuité des échanges de Washington lors des Assemblées annuelles du FMI et de la Banque mondiale, visait à consolider un cadre de coopération fondé sur la stabilité, la transparence et la crédibilité budgétaire.
Derrière cette volonté de conclure un accord se joue un enjeu central, celui de restaurer la confiance des marchés après plusieurs mois d’incertitudes sur la dette publique et les équilibres macroéconomiques.
Le gouvernement met en avant la mobilisation des ressources internes, le recours au financement en monnaie locale et l’amélioration de la qualité de la dépense publique.
L’objectif est de replacer la politique budgétaire au service de la relance tout en évitant de nouveaux déséquilibres.
Cette orientation marque une inflexion stratégique dans la gouvernance économique du pays. Moins dépendant des emprunts extérieurs, le Sénégal entend s’appuyer sur ses capacités nationales tout en préservant la crédibilité que confère la collaboration avec le FMI.
Le futur programme devrait renforcer la discipline financière, soutenir les investissements productifs et garantir une gestion rigoureuse et transparente des fonds publics.
Pour le gouvernement Diomaye–Sonko, cette étape représente à la fois une épreuve et une opportunité, celle de démontrer qu’un modèle souverain et responsable peut s’imposer dans un environnement économique mondial exigeant.
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