Africa-Press – Senegal. Aujourd’hui, nous prenons acte et rompons clairement avec la gestion unilatérale, opaque et profondément décevante de M. Abdoul Mbaye, fondateur de l’Alliance pour la citoyenneté et le travail (ACT). Celui que nous avions cru incarner une certaine idée de l’éthique politique s’est malheureusement écarté de cette voie. Sa manière de gouverner le parti, d’écarter ceux qui ne s’alignent pas sur sa volonté personnelle, de manipuler les processus démocratiques internes et surtout de mépriser l’intelligence collective est incompatible avec les valeurs que nous défendons ».
La déclaration est d’Ablaye Gaye, désormais ancien compagnon et cadre de l’ACT, et plusieurs de ses frères de combat, qui se disent, eux aussi, profondément attachés aux valeurs de justice, d’éthique et de transparence.
Au cours d’un point de presse tenu ce mardi 29 avril 2025 à Thiès, ces derniers ont appelé à la mobilisation, à l’endroit de « tous ceux qui refusent la trahison des idéaux, tous ceux qui ont été écartés injustement et tous les citoyens sincères, à se joindre à cette nouvelle dynamique en cours, au combat de la vérité, de l’honneur et de la dignité nationale ».
Ces « frères » de parti, éparpillés dans les régions du Sénégal et dans la diaspora, mais unis, disent-ils, par une cause commune: celle de « refuser la dérive et de défendre l’idéal citoyen trahi » comptent marquer une rupture nécessaire face à la « dérive » de l’ancien Premier ministre Abdoul Mbaye ». Ils s’expliquent: « Lors de la dernière réunion nationale, nous avions clairement exprimé notre soutien à la candidature du président Bassirou Diomaye Diakhar Faye. Monsieur Abdoul Mbaye nous avait alors répondu que chacun était libre de ses choix. Mais par la suite, il n’a eu de cesse de marginaliser, critiquer et discréditer tous ceux qui avaient osé soutenir cette orientation. »
Ablaye Gaye et ses camarades dénoncent également « la désignation illégitime d’un nouveau dirigeant du parti, en violation flagrante des statuts ». Et de s’interroger: « Comment peut-on prétendre diriger une formation politique, alors même qu’on a publiquement affirmé n’en être pas membre actif ? » De surcroît, s’offusquent-ils, « malgré la demande explicite de quatre des cinq candidats à la présidence du parti pour repousser le congrès, Abdoul Mbaye a imposé un passage en force, au mépris de tout respect des règles internes ».
Ces anciens cadres, responsables locaux, militants et sympathisants de l’ACT, qui disent ne pouvoir rester inactifs face à cette situation, informent être en train de travailler, dans le calme et la conviction, à la création d’un « Bloc des anciens ». Ils renseignent que « ce regroupement, encore en construction, aura pour première mission: d’interpeller le ministre de l’Intérieur et le garde des Sceaux, afin qu’ils fassent respecter la légalité interne dans le fonctionnement des partis » ; d’« examiner les recours juridiques pour récupérer, si possible, le récépissé du parti ou faire annuler légalement le congrès contesté ». Une action qui, ont-ils indiqué, marquera « le début d’une reconquête politique et citoyenne ».
« Nous assumons pleinement notre soutien au projet porté par le président Bassirou Diomaye Diakhar Faye, dont les résultats actuels sont encourageants: renégociation stratégique des contrats économiques, lutte active contre les détournements de deniers publics, stabilisation et amélioration du secteur agricole, réouverture d’entreprises vitales, réaffirmation de la souveraineté nationale».
Selon eux, « ces actes concrets démontrent qu’un autre Sénégal est possible, fondé sur l’équité, l’engagement sincère, et le respect du peuple ».
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