« Il faut que les gens arrêtent certaines spéculations. Il n’y a pas un fonctionnaire de l’Etat qui n’a pas une indemnité de logement. Le député n’a pas un salaire, mais il a des indemnités », a d’emblée précisé Abdou Mbow. Qui ajoute : « C’est un débat qui n’a même pas de sens. Les députés du Sénégal sont les moins payés de la sous-région. Donc, ce débat n’a absolument rien d’important ».
Sur le fait que les paiements se fassent sur place, en espèces, dans un bureau, l’ancien vice-président de l’Assemblée nationale dit qu’il n’y a pas à polémiquer. Car, jure Mbow, « tout ce qui se fait à l’Assemblée nationale est légal, tout est écrit noir sur blanc. Il n’y a rien de scandaleux ».
Embouchant la même trompette, le député de Bokk Gis-Gis, Cheikh Abdou Mbacké Bara Dolly, pense que pour les indemnités de logement, c’est le député qui est beaucoup plus méritant que le ministre pour avoir été élu par le peuple.
« Au moment les ministres, nommés, ont des caisses noires avec tous les privilèges, les députés, qui viennent souvent des régions lointaines, méritent plus d’être logés confortablement ».
« Diabolisation de l’Assemblée nationale »
Précisant que tous les parlementaires de la 13ème Législature encaissent, tous les mois, ces 200 mille francs CFA, il dénonce avec force une tentative de diabolisation de l’institution parlementaire.
« Cela existe depuis le régime de Me Abdoulaye Wade, pourquoi attendre ce moment pour soulever ce débat. C’est une tentative de diabolisation de l’Assemblée nationale. Nous savons tous que le député a, selon le règlement intérieur de l’Assemblée nationale, le rang de ministre « , a ajouté le député de Touba qui rappelle que l’hôtel de députés, avec seulement 28 chambres, ne peut pas assurer l’hébergement de tous les 165 parlementaires.
Mieux, rappelle-t-il, « dans la sous-région, il y a même des députés qui ont des gardes du corps engagés par leurs Etats respectifs pour assurer leur sécurité » ?