Africa-Press – Senegal. Le président sénégalais vient de mettre en place une nouvelle structure qui portera son nom. Il en avait annoncé la naissance dans son discours à la Nation, peu avant le Nouvel An.
Le 2 avril, sauf énième retournement de situation, Macky Sall quittera le palais du Plateau, qu’il occupe depuis 2012. Que fera-t-il ensuite ? Dans une interview accordée fin novembre 2023 à Jeune Afrique, il précisait ses intentions: « Je serai un ancien président de la République. Et un jeune retraité ! Il faut savoir tourner la page: je ferai comme Abdou Diouf, je me retirerai complètement de la vie politique. Je verrai ensuite comment me reconvertir, parce que j’ai encore un peu d’énergie, par la grâce de Dieu. »
L’Union africaine au G20, Bretton Woods…
« Je vais d’abord m’occuper de parfaire mon anglais, a-t-il poursuivi. Ensuite, il y a des sujets très importants dans lesquels j’aimerais m’investir, comme le leadership, la voix et le poids de l’Afrique dans le concert des nations – nous venons d’obtenir un siège au G20 pour l’Union africaine, il faut qu’il soit bien occupé. Autres sujets dans lesquels je souhaite m’impliquer: tous les débats sur la gouvernance mondiale, qu’il s’agisse de la gouvernance financière, avec la nécessaire réforme des institutions de Bretton Woods, ou le climat. »
Le chef de l’État s’est organisé en conséquence. Il vient de mettre en place la structure qui accompagnera son action: la Fondation Macky Sall pour la paix, le dialogue et le développement, dont le champ d’action s’étendra des problématiques de financement pour les pays africains à la transition énergétique, en passant par les infrastructures.
L’ensemble des documents et procédures inhérents à la création de cette fondation, qui sera basée à Dakar, sont finalisés. Seul reste à obtenir l’accord de siège, sorte de traité qu’une organisation internationale conclut avec un État qui l’accueille sur son territoire, afin de définir son statut juridique. Il a notamment pour but de garantir l’indépendance de l’institution et de ses agents, ce qui peut conduire l’État hôte à concéder des privilèges tels que des immunités pour les agents de l’organisation, ou un statut d’extraterritorialité pour ses locaux.
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