
Africa-Press – Senegal. L’industrie pétrolière et gazière en milieu offshore pourrait engendrer des externalités négatives de plusieurs ordres, notamment sur l’environnement, et sur les autres activités exercées en mer, si les bonnes mesures ne sont pas prises », a reconnu le Ministre de l’Energie, du Pétrole et des Mines, ce vendredi 18 avril 2025, à Thiès.
Le ministre Birame Soulèye Diop présidait l’ouverture de l’activité d’engagement et de mobilisation des parties prenantes de la région de Thiès du projet Sangomar. C’était en présence de tous les acteurs intéressés par le projet, pour discuter des questions qui les interpellent sur l’exploitation des ressources pétrolières et gazières du Sénégal. La participation, à la rencontre, des CLPA de la région de Dakar a été justifiée par le fait que la quasi-totalité des pirogues identifiées bravant la zone de sécurité du projet provient de la capitale.
Une rencontre de mobilisation et d’engagement des parties prenantes des projets pétroliers et gaziers du Sénégal, qui entre dans le cadre des concertations que le Département de l’Energie, en rapport avec les autres Administrations concernées, mène depuis un certain temps pour « une gestion efficiente et durable de nos ressources pétrolières et gazières afin qu’elles puissent bénéficier à l’ensemble de la Nation », fait savoir Birame Soulèye Diop. Il pense qu’une telle démarche est le gage de la transparence et de la redevabilité qui sont les boussoles qui guident l’action du Gouvernement du Sénégal.
Le Ministre se dit convaincu que « contrairement à ce que beaucoup de personnes pensent, le pétrole et le gaz découverts au Sénégal est une bénédiction à la limite, un signe divin pour éprouver le génie Sénégalais. Sangomar, GTA et prochainement Yaakar Teranga doivent être source d’espoir pour tout le Peuple Sénégalais au regard des bienfaits que nous pourrons tirer de ces ressources. Elles permettront de relever les défis énergétiques auxquels le Sénégal est confronté et de booster l’économie avec le développement des autres secteurs comme l’industrie, l’agriculture, le tourisme et la pêche ».
Conscient, dit-il, des « impacts que ces activités pourraient avoir sur les écosystèmes insulaires », le Ministre souligne « l’importance », pour l’Etat de « veiller à la mise en place d’une réglementation à la hauteur des défis du secteur et de veiller à son application stricte pour la préservation de l’environnement, pour le renforcement de la sécurité et de la sûreté maritime et pour le maintien de la cohésion sociale. Pour cela, nous ne ménagerons aucun effort ».
Birame Soulèye Diop est revenu sur la cérémonie, coprésidée, hier, avec son collègue de l’Environnement, de lancement de l’évaluation environnementale sociale stratégique et de l’atlas de l’environnement marin et côtier qui sont des outils décisifs dans la bonne cohabitation de l’industrie des hydrocarbures, la pêche et l’environnement. Il pense que de tels outils quoique importants ne pourront jouer pleinement leurs rôles qu’avec une bonne appropriation sociale des projets.
C’est, fait-il remarquer, « tout le sens de cette activité de mobilisation et d’engagement des parties prenantes afin de poursuivre les discussions franches et sans tabous que nous sommes en train de mener avec les communautés de pêcheurs en particulier ainsi que le reste des autres communautés potentiellement impactées en présence des autorités territoriales et locales. C’est ainsi qu’il dit avoir été à Saint-Louis, à Fatick et à Niodior, la semaine dernière, après avoir échangé avec les universitaires et la société civile.
« Il est ressorti de toutes ces séances de travail des résultats au-delà de mes espérances. Je sais que Thiès ne sera pas en reste, aujourd’hui. Ce que nous visons à travers ce dialogue avec les acteurs de Sangomar, c’est de recueillir les préoccupations mais aussi les suggestions de solutions émanant des différentes parties prenantes, afin de les intégrer dans les orientations politiques », dira Monsieur Diop.
Le Ministre entend, sur instruction du Président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, et de son Premier ministre, Ousmane Sonko, pérenniser, avec ses collègues de l’Environnement, de la Pêche et des autres Administrations, ce dialogue permanent avec les différentes parties prenantes, notamment les autorités territoriales et locales, la Société civile et les Communautés riveraines des projets afin qu’il y ait des canaux de communication huilés et efficaces pouvant permettre d’atteindre les objectifs respectifs.
Les travaux sont consacrés à un partage des informations sur les orientations de l’Etat en matière de politiques d’hydrocarbures ainsi que sur l’évolution des projets. Il s’est aussi agi de recueillir les recommandations et propositions dans le but d’améliorer le travail que le Gouvernement est en train de faire dans le domaine.
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