Africa-Press – Senegal. Pour moi le dialogue a déjà commencé », a déclaré, ce lundi lors d’un atelier de la société civile, le facilitateur général du dialogue politique, Dr Cheikh Guèye. Nommé il y a à peine deux semaines, l’ex-secrétaire général du Cudis a entamé sa mission par une série de rencontres avec les différentes parties prenantes (acteurs politiques, sociétés civiles, autorités religieuses et coutumières) afin que celles-ci « s’approprient le dialogue ».
Une démarche qui, souligne le facilitateur, se base sur les principes d’ouverture et d’inclusivité qui sous-tendent l’appel du Chef de l’État en direction de toutes les composantes de la nation pour un système politique consensuel.
« Ce dialogue, précise Dr Cheikh Guèye, concerne le système politique devant être compris comme tous les mécanismes par lesquels la dévolution du pouvoir doit se passer au Sénégal et qui est sous-tendue par le contrat social sénégalais. Donc toutes les composantes de la nation sont d’égale dignité ».
Selon Dr Guèye qui présidait ce lundi un atelier du consortium ONG3D-COSCE-GRADEC, « tout le monde a droit à la parole et toutes les paroles seront écoutées et capitalisées ». C’est d’ailleurs tout le sens du lancement de la plateforme Jubanti. « Nous avons mis en place une plateforme et lancée il y a trois jours Jubanti qui est en fait un héritage des assises de la Justice que nous avons réaménagé afin qu’on puisse permettre à tous les Sénégalais de donner soit des contributions écrites, soit de poster des vidéos ou des audios afin de dire leurs opinions dans toutes les langues », confie M. Guèye.
Contrairement à ce que pensent certains, le facilitateur général estime que le dialogue politique arrive à son heure. Car, souligne-t-il, « nous sommes vu un peu partout comme un exemple, mais nous tous ne sommes pas satisfaits de l’état de notre démocratie ». « Une démocratie qui génère autant de violences et de morts est une démocratie malade. Donc, il faut oser l’ausculter et la soigner. C’est le sens de ce dialogue », justifie-t-il.
Pour Dr Guèye, « le momentum est très intéressant car cela doit permettre au dialogue de donner une certaine fécondité parce que nous ne sommes pas en temps de crise ». « Cela se passe également dans une période où on n’a pas d’échéance électorale en vue », insiste-t-il. Par conséquent, conclue-t-il, « on doit mettre à profit ce contexte pour avoir des convergences fortes entre les différentes composantes de la nation sur comment nous organisons nos systèmes politiques et comment nous l’améliorons ».
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