Comité des droits de l’homme : Comment la réponse à la question d’un Tunisien a précipité le limogeage de Moustapha Ka et Samba Ndiaye Seck

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Suite à leur déclaration devant le comité des droits de l’homme des Nations unies, les diplomates Moustapha Ka et Samba Ndiaye Seck ont été limogés. Le ministre de la Justice Malick Sall, incrimine les désormais ex directeur des Droits humains et ex secrétaire d’Etat aux droits humains et rétablit les faits qui ont amené le chef de l’Etat à se séparer de Moustapha Ka et Samba Seck Ndiaye qui, rappelle-t-il, « étaient porteurs d’un rapport qui est établi tous les 6 mois ».
En effet, « Ce rapport a été préparé de longue date » selon Malick Sall qui s’exprime dans un entretien au quotidien L’Observateur. Et « la cheville ouvrière dudit rapport, précise-t-il, c’est Moustapha Ka qui a établi un draft, mais il y a une commission interne désignée par le ministère qui travaille là-dessus pour validation du rapport final. Ce rapport est ensuite envoyé aux Affaires étrangères par la voie diplomatique aux Nations unies. Donc ce rapport est déjà parti à Genève. Les membres de la délégation avaient une copie et ils étaient juste partis pour présenter ce rapport ».
« Après présentation, des experts posent des questions sur le rapport. Je rappelle que dans le rapport, il n’est nullement question de Karim Wade, ni de quelqu’un d’autre. C’était juste des points sur les situations des droits humains au Sénégal. Après la restitution, il y a un Tunisien qui a attaqué la délégation sénégalaise en disant que le Sénégal vient toujours présenter de superbes rapports mais il ne respecte jamais les instructions qu’on lui donne. Il a cité le cas de Karim Wade. Après les questions, on donne à la délégation 10 minutes afin qu’elle puisse se concerter et venir apporter des réponses.
Quand ils sont sortis, ils ont décidé de se partager les rôles. Ils avaient convenu de répondre sur toutes les questions, sauf celle concernant Karim Wade, parce qu’elle n’était pas à l’ordre du jour. Moustapha Ka, lui, a dit qu’il avait des éléments de réponse sur ce dossier. Les autres membres de la délégation ont essayé de l’en dissuader en lui proposant de dire aux experts inspecteurs que la réponse leur sera transmise par écrit. Mais, il a fait sa sortie », regrette le garde des Sceaux. Avant d’informer qu’un comité a été mis en place pour apporter une réponse définitive à cette déclaration.
 Au sujet d’une quelconque indemnisation de Karim Wade, le Garde des Sceaux botte encore en touche : « Indemniser un citoyen qui a été condamné ne relève pas du chef de l’Etat ».

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