Africa-Press – Senegal. Le débat d’orientation budgétaire, organisé samedi à l’Assemblée nationale, a été l’occasion pour les députés de demander des investissements conséquents dans la santé et l’éducation, parmi d’autres domaines jugés prioritaires.
Ils ont également abordé des questions liées à l’approvisionnement en eau et à l’électrification rurale.
“L’hôpital de Mbour est en train de mourir de sa belle mort. La structure est plus malade que les malades, je demande qu’elle soit prise en compte dans votre budget”, a par exemple déclaré le député Abdoulaye Tall du parti au pouvoir, Pastef.
Selon cet élu, il devrait être demandé à tous les membres du gouvernement d’assister au débat d’orientation budgétaire, qui constitue une étape cruciale dans le processus budgétaire, en ce qu’il permet aux élus de discuter des grandes priorités liées au budget de l’Etat.
“Il faut élargir la carte sanitaire. Le département de Mbour est confronté à des difficultés d’accès aux services sanitaires. Thiadiaye a besoin d’un centre de santé moderne pour prendre en charge les préoccupations de santé des populations”, a renchéri, sur ce sujet, le député Pape Djibril Fall de l’opposition.
Mady Danfakha a lui pour sa part, plaidé pour que l’équité territoriale soit davantage prise en compte dans les investissements publics.
“Tambacounda, comme d’autres territoires oubliés, ne demande pas de faveur mais plutôt une justice dans l’allocation des ressources. L’année 2026 doit être l’année de la réparation territoriale”, a-t-il dit.
“Nous attendons depuis des années la construction d’un nouveau lycée. Je vous invite à intégrer ces aspects dans la prochaine loi de finance initiale, pour que la justice sociale et territoriale ne soit pas un slogan mais une réalité vécue par nos concitoyens”, a plaidé le député originaire de Tambacounda.
En répondant à ces interpellations, le ministre des Finances et du Budget, Cheikh Diba, a rappelé que le débat d’orientation budgétaire n’est qu’une étape du processus budgétaire.
D’autres étapes vont permettre une révision des décisions arrêtées en bonne entente avec les députés “pour accompagner le projet de loi de finance initiale qu’on doit déposer à l’Assemblée nationale”.
“Donc, vous faites partie intégrante du document que nous allons accompagner”, a insisté le ministre des Finances et du Budget.
A partit du débat d’orientation budgétaire, le choix des investissements publics se fera “de manière transparente”, a-t-il assuré.
“À partir de la semaine prochaine, les services [du ministère des Finances et du Budget] vont notifier aux différents départements sectoriels, les enveloppes émanant de ce processus de cadrage”, a annoncé Cheikh Diba.
Les services compétents vont travailler à identifier des points de mobilisation des ressources sur ses questions telles que la gestion de la dette publique, les secteurs sociaux, l’éducation, la santé, la protection sociale, a détaillé le ministre des Finances et du Budget.
Il a aussi cité des questions liées aux infrastructures, aux finances locales et à la décentralisation, à l’assainissement des finances publiques et à “la gestion des disponibilités”.
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