Déficit de Neige dans L’Himalaya : des Conséquences Redoutées

4
Déficit de Neige dans L’Himalaya : des Conséquences Redoutées
Déficit de Neige dans L’Himalaya : des Conséquences Redoutées

Africa-Press – Senegal. Le niveau d’enneigement est au plus bas depuis plus de deux décennies sur une partie de l’Himalaya en ce début de printemps 2025. Ce déficit de neige est en train de mener à une situation catastrophique pour une dizaine de pays qui dépendent de l’eau issue de la fonte des neiges.

Cela fait 23 ans que l’enneigement n’a pas été aussi faible sur la chaîne de l’Hindou Kouch, située à l’ouest de l’Himalaya. Les deux dernières saisons d’enneigement ont présenté un déclin important: -23,6 % par rapport à la normale, soit le niveau le plus bas depuis 2002, précise le Centre international de développement intégré des montagnes (Icimod).

Cette tendance semble en plus se poursuivre pour une 3e année consécutive, il ne s’agit donc pas d’un déficit isolé lors d’une seule année: un déficit de -18,5 % de neige comparé à la normale s’est déjà produit en 2024. Le déficit de 2025 dépasse cette fois le précédent record: -19 % en 2018. Lors de la saison hivernale 2024-2025, la neige n’a commencé à tomber qu’à partir du mois de janvier, ce qui est extrêmement tard, et ces derniers mois n’ont pas été marqués par des chutes de neige importantes capables de rattraper le déficit.

Pour les scientifiques qui suivent l’évolution du climat de la zone, mais aussi pour les habitants qui vivent à proximité de l’Himalaya, cette nouvelle n’a rien de surprenant: depuis le début du siècle, les vagues de chaleur sont plus fréquentes, plus longues et de plus en plus intenses.

Agriculture, industrie et économie seront affectées

Cette chaîne montagneuse s’étend de l’Afghanistan au Myanmar, et il s’agit de l’une des plus grandes réserves de glace et de neige du monde, après l’Arctique et l’Antarctique. Par conséquent, c’est une source d’eau douce vitale pour deux milliards de personnes. Non seulement pour ces deux pays, mais aussi pour d’autres comme la Chine, l’Inde, le Népal, le Pakistan, le Bangladesh et le Bhoutan. Les deux plus longs fleuves du sud-est de l’Asie, le Mékong et le Salouen, ont vu leurs débits très affectés.

L’eau issue de la fonte des neiges alimente les sols, le risque de sécheresse est donc énorme. Des alertes à la sécheresse ont déjà été émises dans certaines régions de ces pays. Il est certain que les récoltes seront impactées, en plus de l’accès à l’eau lors de la saison estivale. Plusieurs de ces pays dépendent également de l’énergie hydroélectrique (en particulier le Népal), laquelle risque de subir des perturbations. Si la production d’énergie est en baisse, voire à l’arrêt dans certaines zones au cours de l’été, certains secteurs industriels seront affectés: les conséquences économiques dépasseront cette fois les frontières des pays asiatiques, puisque ces nations produisent de nombreux biens pour le reste du monde.

Le sud-est de l’Asie est la région du monde la plus affectée par les catastrophes climatiques et leurs conséquences, selon les derniers rapports des Nations unies. Le déficit de neige en cours, s’il continue à persister, va entraîner une dizaine de pays asiatiques dans une crise de l’eau historique.

Pour plus d’informations et d’analyses sur la Senegal, suivez Africa-Press

LAISSER UN COMMENTAIRE

Please enter your comment!
Please enter your name here