Africa-Press – Senegal. À l’occasion de la 67? session de la CEDEAO, la perspective d’un leadership sénégalais se dessine. Intervenant dans l’émission « En Vérité » sur Radio Sénégal, le Pr El Hadji Mounirou Ndiaye, ministre conseiller à la présidence et responsable du Bureau de suivi et d’évaluation des politiques publiques, s’est exprimé sur l’opportunité pour le chef de l’État, Bassirou Diomaye Faye, de prendre les rênes de l’organisation sous-régionale.
Pour le professeur, une telle éventualité s’inscrirait dans la continuité de l’élan panafricain porté par le président sénégalais depuis son élection. Il estime que ce dernier incarne un souffle nouveau dans la diplomatie régionale: « Le président Faye incarne une diplomatie de proximité et une vision panafricaine assumée. Il est conscient du rôle que le Sénégal peut jouer dans la réconciliation entre la CEDEAO et les pays de l’AES. »
Alors que l’institution communautaire fait face à une crise de légitimité, souvent critiquée pour son manque d’inclusivité, le Pr Ndiaye insiste sur l’importance d’un cap axé sur l’unité et la souveraineté: « Ce n’est pas une mission risquée, mais un devoir générationnel. Le président Faye et le Premier ministre Sonko portent une vision de rupture pour refonder les piliers de notre souveraineté collective. »
Sur le plan régional, l’universitaire plaide pour une relance des chaînes de production industrielles, à travers une meilleure synergie autour des richesses naturelles. Il souligne également l’enjeu crucial de l’intégration continentale, notamment via la ZLECAf, outil central selon lui pour asseoir l’autonomie économique africaine. Comme il le rappelle: « Le Sénégal affiche clairement son ambition de faire de l’industrie le moteur de la croissance. Mais pour cela, l’intégration régionale est indispensable. Il faut mutualiser les ressources: fer, bauxite, gaz… C’est ensemble que nous pourrons créer une économie solide, résiliente et souveraine. »
Enfin, il souligne que les déplacements du Premier ministre Ousmane Sonko dans la sous-région illustrent la volonté ferme du gouvernement de repositionner le Sénégal comme catalyseur du renouveau ouest-africain.
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