Juan Branco souhaite la libération de « l’ensemble des prisonniers politiques »

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Juan Branco souhaite la libération de « l’ensemble des prisonniers politiques »
Juan Branco souhaite la libération de « l’ensemble des prisonniers politiques »

Africa-Press – Senegal. L’avocat avait été interpellé quelques jours plus tôt en Mauritanie et incarcéré au Sénégal en tant que défenseur de l’opposant Ousmane Sonko.

L’avocat franco-espagnol Juan Branco, expulsé lundi du Sénégal où il avait été incarcéré, a appelé le président sénégalais Macky Sall à libérer « l’ensemble des prisonniers politiques » dans ce pays, lors de sa première prise de parole depuis son retour en France. « J’invite Macky Sall à ce que ma libération soit la première, à ce qu’elle ouvre la porte à la libération de l’ensemble des prisonniers politiques pour permettre cette transition démocratique que lui réclame le peuple sénégalais », a déclaré l’avocat lors d’un point de presse mardi soir à Paris.

Visé depuis mi-juillet par une enquête de la justice sénégalaise, Me Branco avait été interpellé dimanche en Mauritanie. Remis aux autorités sénégalaises, il a été inculpé pour attentat, complot, diffusion de fausses nouvelles et actes et manœuvres de nature à compromettre la sécurité publique ou à occasionner des troubles politiques graves, selon ses avocats.

« Nous avons besoin d’Ousmane Sonko »

Me Branco a été expulsé lundi du Sénégal et est arrivé mardi matin en France. Au Sénégal, il prend part à la défense d’Ousmane Sonko, opposant engagé depuis 2021 dans un bras de fer avec le pouvoir et la justice qui a donné lieu à plusieurs épisodes de violences meurtrières. « J’invite [Macky Sall] à faire cesser les violences qu’il inflige à Ousmane Sonko, à le laisser se présenter librement aux élections qui viennent », a martelé Me Branco en référence à la présidentielle prévue en février 2024 au Sénégal, à laquelle M. Sall n’est pas candidat.

M. Sonko a entamé une grève de la faim le 30 juillet. Évoquant son état de santé, Me Branco a précisé que l’opposant restait « hospitalisé, souffrant notamment d’insuffisance rénale à la suite de sa grève de la faim ». « Nous avons demandé à Ousmane Sonko de mettre fin à sa grève de la faim », a indiqué l’avocat. « Cet homme fait communauté et permet à des milliers d’autres de retrouver une forme d’espoir et un sens de la lutte collective, nous avons besoin de lui. »

Me Branco a « souhaité » que ses « premiers mots soient entendus par les détenus de la prison de Rebeuss » – dans le centre de Dakar et où lui-même a été incarcéré – qui, « dans un espace destiné à accueillir 600 personnes, sont 3 000, dont 700 prisonniers politiques entassés […], interdits de dormir allongés, enfermés pour beaucoup sans jugement depuis des mois parce qu’ils ont eu le tort de penser, de militer et de lutter ». Il a aussi « rendu hommage » à ses confrères sénégalais qui, selon lui, « sont confrontés au quotidien à des risques pour leur carrière et pour leur liberté ».

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