Africa-Press – Senegal. Devant des hommes de médias en début de semaine, les conseils de l’ancien Premier ministre et Cie ont exprimé leur souhait de voir libres leurs clients en détention depuis deux ans. Maître Sidiki Bérété qui assure la défense de Kassory Fofana, accuse le procureur spécial de la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF) d’être derrière la détention prolongée de l’ex-locataire du palais de la colombe.
Pour ce conseil de Kassory Fofana, il est inacceptable que des pères de famille continuent de croupir en prison sans raison valable.
‘’Dans un pays des droits de l’homme où il y a des musulmans et des mosquées partout, ça suffit. Deux ans d’humiliation à tort pour des pères de famille parce qu’on a des armes en main, ça suffit’’, martèle-t-il.
Maître Sidiki Bérété rappelle que ‘’tout se paye. Dieu n’attend plus demain. Qui pouvait croire que Charles Wright qui nous grondait dessus, qui partait à la maison centrale, trouver Kassory et autres en culotte, plaquer leurs matelas au mur, fouiller leurs cellules pour chercher des téléphones, pouvait se ridiculiser ?’’.
L’homme de droit assure que ‘’chacun a le temps de semer le bonheur. On ne récoltera que ce qu’on a semé. Planter du manioc, c’est ce que vous allez récolter. Continuez à faire l’arbitraire, Dieu ne dort pas. Au-delà du droit, il y a la justice divine’’.
‘’Quand le juge d’instruction de la CRIEF a ordonné leur liberté, si la chambre de contrôle confirme cela sur le fondement de l’article 312, point 5, c’est non susceptible de recours. Malgré tout, le procureur très spécial au service des hommes du 5 septembre 2021 a compromis sa carrière en faisant des recours abusifs et à tort’’, s’insurge Maître Bérété.
Il finit par interpeller le nouveau ministre de la justice et des droits de l’homme. ‘’M. Yaya Karaïba Kaba, vous êtes pénaliste dans l’âme. Levez-vous et dites aux hommes de la transition de jouer à l’apaisement. La détention arbitraire ne peut arranger personne. Au Sénégal, on a tout fait, mais la vérité a triomphé’’.
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