Les Thiantacônes vont célébrer leur premier Magal de Touba, suite au rappel à Dieu de leur guide Cheikh Béthio Thioune, dans la division. Pour éviter d’éventuels affrontements entre disciples, désormais répartis entre deux tendances, le ministre de l’Intérieur a pris toutes les dispositions sécuritaires. Surtout avec le risque réel de troubles en cas de rencontre entre disciples des deux camps. Sokhna Aïda Diallo, veuve de Cheikh Béthio Thioune, sera à Ngabou. Tandis que Serigne Saliou Thioune, fils du défunt marabout, sera à Janatoul Mahwa où son père célébrait le Magal. D’ailleurs, rapporte le quotidien L’Observateur, Aly Ngouille Ndiaye s’est longuement entretenu avec Serigne Saliou Thioune sur les dispositions pratiques prises par l’État concernant l’organisation du Magal.

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Alors que Abdoulaye Daouda Diallo était ministre de l’Intérieur, l’ancien ministre Jean Paul Dias se plaignait, sur un plateau de télévision que « le certificat de nationalité soit demandé à certains sénégalais » pour l’obtention de certains documents comme la carte nationale d’identité. Aux yeux de l’homme politique, « c’était illégal et discriminatoire ». Aujourd’hui, c’est au tour de François Mendy de déplorer la même situation, à travers une contribution intitulée: « Je suis Mendy, je ne serai pas sénégalais ». Dans ce texte, il dit s’être rendu au commissariat de police de Rebeuss pour chercher une carte nationale d’identité pour son fils âgé de 5 ans. Sur place, l’agent de police « me demande l’extrait de naissance de mon fils et la photocopie de ma CNI. Je les sors et les lui remets. Aussitôt, il me répond que « ce n’est pas possible ». Je lui demande pourquoi ? Il me dit que « c’est comme ça… » confie Mendy.

« Et là, poursuit le plaignant, il me dit que « Mendy » est un nom à consonance étrangère, et qu’il faut un certificat de nationalité à mon fils né à Kaolack, et âgé de 5 ans. Là, je tombe des nues… Il m’annonce que les Diallo, Touré, Ba, Gomis, Dacosta, Mané… sont aussi concernés ». Scandalisé, François Mendy crie à la discrimination.

Une contribution qui n’a pas tardé à faire réagir l’ancien président du Groupe parlementaire Bby. Moustapha Diakhaté soutient mordicus que Mendy « raconte des contre-vérités ». Pour ce faire, il se fonde sur le code de nationalité.

« Le nom Mendy ne donne ni ne prive de la nationalité sénégalaise. La nationalité sénégalaise est réglée par le Code de nationalité :

« Article 5 Est sénégalais

1°) l’enfant légitime né d’un père sénégalais;

2°) l’enfant légitime né d’une mère sénégalaise et d’un père sans nationalité ou de nationalité inconnue;

3°) l’enfant naturel lorsque celui de ses parents à l’égard duquel la filiation a d’abord été établie, est sénégalais;

4°) l’enfant naturel lorsque celui de ses parents à l’égard duquel la filiation a été établie en second lieu est sénégalais et lorsque l’autre parent est sans nationalité ou de nationalité inconnue. », clarifie l’ancien parlementaire, sur sa page Facebook.

Mais peut dès lors parler de discrimination dans ce genre de situations? Me Baboubar Ndoye n’en est pas convaincu. Joint par « Seneweb », le juriste consultant estime que le « certificat de nationalité est demandé dans certains cas, juste pour des raisons de sécurité. C’est pour avoir une preuve qui certifie la « sénégalité », si besoin est ». La question est dès lors de savoir si c’est nécessaire de généraliser la demande de certificat de nationalité pour tous les sénégalais aspirant obtenir leur CNI ? Le débat est ouvert…

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