OHADA: le Cours Magistral du Garde des Sceaux sur les Contraintes de la Collecte des Contributions des États Membres et les Enjeux Structurels

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OHADA: le Cours Magistral du Garde des Sceaux sur les Contraintes de la Collecte des Contributions des États Membres et les Enjeux Structurels
OHADA: le Cours Magistral du Garde des Sceaux sur les Contraintes de la Collecte des Contributions des États Membres et les Enjeux Structurels

Africa-Press – Senegal. La collecte des contributions des États membres de l’OHADA connaît des retards récurrents, mettant en péril le bon fonctionnement des institutions de l’organisation”. Le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Ousmane Diagne, en sa qualité de président en exercice du Conseil des ministres de l’OHADA, a souligné cette problématique majeure. Cela, dans le cadre de la 58e Session du Conseil des ministres de la structure qui se tient à Dakar du 17 au 21 février. Il faut noter que le Sénégal est en fin de mandat et compte passer le relais au Tchad.

Selon le ministre sénégalais de la Justice « si l’on veut préserver la crédibilité et l’efficacité de l’OHADA, il est impératif que chaque État membre honore ses engagements financiers en temps et en heure». Il a insisté sur le fait “que la dépendance à l’égard des partenaires techniques et financiers ne peut être une solution viable à long terme”. Avant d’appeler à une réflexion collective sur des mécanismes innovants de financement permettant d’assurer l’autonomie et la stabilité financière de l’organisation. “Pour ce faire, il faut explorer toutes les voies possibles pour garantir un financement pérenne», a-t-il ajouté.

Un enjeu de gouvernance: la désignation du commissaire aux comptes

Par ailleurs, le ministre invite à la désignation d’un commissaire aux comptes. “Cela devient un impératif stratégique pour garantir la transparence et la bonne gestion des ressources. Son rôle est essentiel pour vérifier la sincérité et la régularité des comptes des institutions de l’OHADA et en faire rapport au Conseil des ministres” dit-il.

Le ministre de la Justice a mis l’accent sur l’importance de ce choix stratégique: “Nous devons nous assurer que le commissaire aux comptes réponde aux exigences de rigueur et de professionnalisme indispensables à la gestion saine et efficace de nos finances.” Il a également souligné que l’absence de contrôle strict pourrait fragiliser la confiance des États membres et des partenaires financiers dans la gestion de l’organisation. « L’OHADA ne peut se permettre d’être affaiblie par des doutes sur la transparence de ses finances. Nous devons agir avec responsabilité et engagement », a-t-il martelé.

Vers un budget optimisé et réaliste

Un autre défi majeur souligné par le ministre: l’examen du projet de budget des institutions de l’OHADA pour l’exercice 2025. “Il est impératif que les ressources allouées soient alignées sur des programmes d’activités clairs et réalisables, tout en respectant les contraintes budgétaires. Chaque dépense doit être justifiée par un programme d’actions réalistes, afin d’assurer une utilisation optimale des ressources”, insiste le garde des Sceaux.

Il a également encouragé le Comité des experts à prendre en compte tous les appuis financiers attendus des partenaires de l’OHADA pour garantir une gestion équilibrée des finances de l’organisation.

L’OHADA face à des défis structurels

Au-delà des aspects financiers, l’OHADA doit faire face à des défis structurels qui impactent son efficacité selon toujours le ministre qui appelle à des démarches collectives. ”Face aux défis identifiés, les États membres sont appelés à faire preuve de responsabilité et de solidarité pour garantir la stabilité et l’efficacité de l’organisation” a-t-il conclu.

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